En 2004, Uğur, 12 ans, a été abattu avec son père Ahmet Kaymaz par les forces de sécurité turques dans la région kurde de Kiziltepe.
Les tombes d'Ugur Kaymaz et de son père profanées à Kiziltepe

En 2004, Uğur, 12 ans, a été abattu avec son père Ahmet Kaymaz par les forces de sécurité turques dans la région kurde de Kiziltepe. Les tombes de l’enfant et de son père ont été profanées, a-t-on appris aujourd’hui de source locale.

À l’approche du 19e anniversaire de l’assassinat d’Ugur Kaymaz et de son père, Ahmet Kaymaz, leurs tombes ont été profanées par des inconnus. La mère d’Uğur, Makbule Kaymaz, a condamné l’attaque: « Cela fait 19 ans que je cherche à obtenir justice, mais je ne l’ai pas trouvée. Maintenant, leurs tombes sont attaquées. Après avoir entendu parler de l’attaque, nos voisins se sont rendus au cimetière et ont remplacé les pierres tombales détruites avant de nous informer de l’incident. Ils ont protégé les tombes d’Uğur et de son père. Même dans leurs tombes, les Kurdes ne sont pas laissées en paix. Nous continuerons à demander des comptes aux auteurs de ces actes, quoi qu’il arrive. »

Uğur Kaymaz, 12 ans, et son père, Ahmet Kaymaz, avaient été tués le 21 novembre 2004 par les forces de sécurité turques devant leur maison à Kızıltepe, dans la région kurde de Mardin. L’autopsie avait révélé que treize balles avaient été tirées sur l’enfant et huit sur son père.

Après le meurtre, le gouverneur de Mardin avait déclaré qu’il s’agissait de « terroristes » impliqués dans la planification d’une attaque. Pour étayer cette thèse, une kalachnikov avait été placée à côté des corps et la scène avait été photographiée. L’arme était presque aussi grande que le corps d’Uğur.

Ce n’est que grâce aux efforts de la famille et des organisations de défense des droits humains qu’une enquête a été ouverte. La première audience a eu lieu le 21 septembre 2005 à Mardin. Mais l’élan de solidarité de la population locale avec la famille – des milliers de personnes venues de différentes villes du Kurdistan s’étaient rendues à Mardin le jour de l’audience – a conduit le ministère de la Justice à transférer le procès à Eskişehir, dans l’ouest de la Turquie, « pour des raisons de sécurité ». Après trois ans de procès à huis clos, les policiers accusés ont été acquittés le 18 avril 2007.

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