Un nouveau rapport de la Community Peacemaker Teams (CPT) met en lumière les pertes civiles provoquées par les opérations militaires turques et iraniennes dans la région du sud du Kurdistan (Kurdistan irakien). Selon cette étude, au moins 845 civils ont été tués ou blessés depuis 1991, dont 425 qui ont perdu la vie.

Le rapport, présenté à Souleimaniye, documente les conséquences directes des opérations militaires turques et iraniennes sur la population civile, y compris les morts et les blessures. Il souligne également l’impact plus large sur la vie des civils, incluant les déplacements forcés, les dommages environnementaux, la destruction des infrastructures civiles et les difficultés socio-économiques. Les pertes civiles se produisent souvent lors d’activités quotidiennes telles que l’agriculture, l’élevage, les loisirs ou simplement en étant chez soi.

Le rapport indique que les forces armées turques sont responsables de 83% des pertes civiles au Kurdistan irakien, soit 344 morts et 358 blessés, pour un total de 702 victimes. Depuis 2018, les opérations militaires turques ont augmenté de manière significative, visant à créer une zone tampon le long de la frontière Irak-Turquie. Cela a conduit au déplacement de milliers de personnes et à la perturbation des économies locales et des modes de vie traditionnels.

Les forces iraniennes, quant à elles, sont responsables de 17% des pertes civiles, avec 81 morts et 62 blessés. Depuis la fin de la guerre Iran-Irak en 1988, l’Iran a continué à bombarder le Kurdistan irakien, causant des pertes humaines et des déplacements. Depuis 2013, l’Iran a construit au moins 151 bases militaires le long de la frontière, ce qui a également entraîné des pertes civiles et des perturbations importantes.

Ce rapport de 28 pages, qui comprend de nombreuses infographies, a été présenté lors d’une conférence de presse et est également disponible en anglais.

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