Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires djihadistes attaquent régulièrement le district de Zirgan et ses villages depuis qu’ils ont occupé Serêkaniyê (Ras al Aïn), au nord-est de la Syrie, en octobre 2019.
La distance entre le district de Zirgan (Abu Rasen) et les postes des mercenaires affiliés à l’armée turque dans la région occupée de Serêkaniyê est de seulement 2 kilomètres. Les mercenaires bombardent régulièrement la zone avec des armes lourdes et des roquettes.
Selon les informations recueillies par l’agence de presse Hawar News (ANHA), 28 villages de la zone ont été occupés et 150 000 personnes déplacées depuis que l’armée Turque et ses milices djihadistes ont envahi et occupé la région de Serêkaniyê en octobre 2019.
Depuis de début du mois de juillet, les agressions des forces turco-djihadistes contre les villages de Zirgan sont devenues quotidiennes. De nombreuses habitations ont été endommagées et un civil a été blessé dans les bombardements.
Memdûh Sêfo, un habitant de Zirgan, a déclaré à ANHA qu’il ne quitterait pas son village malgré les attaques : « L’ennemi est très proche de notre village, il attaque tous les jours. Mais nous n’avons pas peur de leurs attaques. Cette terre est la nôtre. Nous ne quitterons pas notre village et nos maisons. »
« L’objectif de l’État turc, a-t-il dit, est de déplacer la population locale », ajoutant que les occupants veulent changer la structure démographique de Zirgan, tout comme ils l’ont fait à Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî.
Et de poursuivre : « Nous, les peuples du nord et de l’est de la Syrie, sommes conscients des plans de la Turquie dans la région. L’État turc s’attaque à tout le monde sans discrimination. Les peuples kurde, arabe et assyrien ne doivent pas abandonner leurs terres. »
Soulignant que l’objectif du régime turc était de déstabiliser la région où régnait auparavant la paix, un autre habitant de Zirgan, Ebduletih Silêman, a déclaré : « Les mercenaires agissent selon le plan déterminé par la Turquie. Leur objectif principal est d’endommager les biens de la population civile. Bien sûr, les gens sont conscients de cela. L’État turc envahisseur poursuit la politique héritée de l’Empire ottoman, mais il ne peut pas gagner contre la détermination de notre peuple. »