Une grève de la faim alternée et à durée indéterminée a été entamée le 27 novembre dernier par les prisonniers politiques du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti de la Liberté des Femmes du Kurdistan (PAJK), afin de réclamer la fin de l’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan, détenu depuis 22 ans dans la prison de haute sécurité d’Imrali, et pour dénoncer les violations croissantes des droits des prisonniers.
Le co-président de la Commission juridique et des droits de l’homme du Parti démocratique des Peuples (HDP), Ümit Dede, a tenu une conférence de presse au siège du HDP concernant les grèves de la faim qui en sont aujourd’hui à leur 100e jour, ainsi que les violations des droits dans les prisons turques.
M. Dede a déclaré : « La grève de la faim alternée à durée indéterminé, qui a commencé le 27 novembre, a atteint son 100e jour avec la participation de milliers de prisonniers dans 107 prisons. Les pratiques illégales contre la dignité humaine auxquelles les prisonniers sont soumis dans les prisons sont telles qu’il est impossible de les mentionner toutes. Le fait que les prisonniers en soient à leur 100e jour de grève de la faim malgré la pandémie de coronavirus rend cette lutte d’autant plus significative qu’il s’agit d’une résistance pour défendre la dignité humaine face à l’intensification des violations des droits dans les prisons. »