Les attaques menées par la Turquie sur le barrage de Tishrîn ont fait 21 morts et 203 blessés parmi les civils depuis le 8 janvier.
Des manifestants blessés pris en charge par les secouristes suite à une frappe de drone turque sur le barrage de Tishrîn

Selon le Comité de la santé du Nord et de l’Est de la Syrie, les attaques menées par la Turquie et ses supplétifs djihadistes de l’ANS sur le barrage de Tishrîn ont fait 21 morts et 203 blessés parmi les civils depuis le 8 janvier.

Les attaques menées par la Turquie et ses supplétifs djihadistes de l’Armée nationale syrienne (ANS) contre les manifestants qui participent à la vigile du barrage de Tishrîn ont fait 21 morts civiles et 203 blessés depuis moins de trois semaines. Il s’agit des victimes confirmées par le Comité de santé de l’Administration démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (DAANES).

La vigile observée sur le site du barrage de Tishrîn, au sud-est de Manbij, a débuté le 8 janvier. Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad début décembre, cette infrastructure, vitale pour l’approvisionnement en eau et en électricité d’une grande partie du nord de la Syrie, est la cible des agressions de l’armée turque et des proxys djihadistes d’Ankara, qui cherchent à déloger les Forces démocratiques syriennes (FDS) afin d’envahir le territoire du Rojava situé à l’est de l’Euphrate, à commencer par la ville emblématique de Kobanê.

Crimes de guerre ignorés

Depuis six semaines déjà, le barrage est hors service et près d’un demi-million de personnes à Manbij, Kobanê et dans d’autres régions contrôlées par la DAANES n’ont plus accès à l’électricité et à l’eau. De plus, les bombardements turcs font craindre un effondrement du barrage, ce qui pourrait déclencher une catastrophe avec des répercussions jusqu’en Irak. Les nombreux appels lancés par l’administration autonome à la communauté internationale pour qu’elle agisse contre les agressions turques n’ont pas été entendus jusqu’à présent.

Pourtant, l’assassinat ciblé de civils ainsi que la destruction délibérée d’infrastructures sont des crimes de guerre en vertu du droit international humanitaire et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Selon ce dernier, la création intentionnelle de conditions visant à la destruction physique d’un groupe dans son ensemble ou en partie est considérée comme un génocide. La Turquie semble avoir le feu vert de la communauté internationale pour commettre des crimes de guerre dans le nord de la Syrie.

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