Les enlèvements et les pillages continuent à Afrin, sous l’occupation turque
Un groupe de mercenaires djihadistes soutenus par la Turquie à Afrin.

Les mercenaires affiliés aux services secrets turcs (MIT) ont kidnappé quatre civils dans les quartiers de Shera et Bilbile, à Afrin.

Selon l’Agence de presse kurde Hawar (ANHA) basée au Rojava, les personnes enlevées sont Ehmed Mihemed (35) et Ehmed Ali Hemo (37) originaires du village de Seltehît, Azad Mihemed Ali Silêman du village de Golya et Henan Hesen Ebddu du village de Mersaw. Le sort qui leur a été réservé est inconnu à ce jour.

Le pillage des sites historiques dans la région continue également. Récemment, des objets historiques ont été pillés dans la colonie d’Alçiya, datant du Néolithique, près du quartier de Bilbile.

Des milliers de personnes ont été kidnappées dans le territoire occupé d’Afrin depuis le début de l’invasion turque. La plupart de ces civils ont été soumise à des tortures systématiques et beaucoup d’entre eux ont été sauvagement exécutés. 

D’après les chiffres annoncés par l’Organisation Afrin Human Rights mi-novembre, 167 hommes, 28 femmes et 32 enfants ont été tués depuis le lancement des attaques d’invasion par la Turquie contre Afrin, le 20 janvier 2018. D’autre part, 638 civils ont été blessés, dont 87 enfants. L’Organisation Afrin Human Rights a également fourni des preuves sur plus de 6.000 enlèvements, qui incluent une fois de plus des enfants. Pour près de 3.300 de ces cas, il n’y a actuellement aucune information sur le lieu où les victimes sont gardées ou sur leurs conditions de détention. Dans plusieurs cas, les corps des personnes enlevées ont été retrouvés au bord de la route. Plusieurs d’entre eux avaient des traces de torture. 

Les forces d’occupation contrôlées par Ankara utilisent les enlèvements pour extorquer des rançons. Cette méthode est devenue une source lucrative de revenus. Au moins 500 cas de remises de rançons ont été relevés jusqu’à présent. Les milices soutenues par la Turquie exigent l’équivalent d’une somme allant de 3.000  à 100.000 euros, selon la capacité des proches des victimes à pouvoir payer cette somme. 

Nations Unies : crimes de guerre et torture à Afrin

A l’automne dernier, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a publié un rapport sur la situation en Syrie, qui décrit aussi la situation extrêmement critique des droits humains à Afrin. Le Conseil a indiqué que les conditions générales de sécurité à Afrin et dans les quartiers adjacents sont toujours aussi terribles à cause des factions armées qui ont découpé la province en différentes zones géographiques d’influence. 

« Par conséquent, il y a une absence générale de règle et de loi, et des incidents répétitifs d’enlèvements, de torture, d’extorsion et d’assassinats », indique le rapport, précisant que la plupart des victimes étaient d’origine kurde.

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