Sous le slogan « Retour sûr à Serêkaniyê », le Comité des déplacés internes de Serêkaniyê a organisé une marche à Qamishlo, dans le canton de Cizîrê, et remis une lettre à l’ONU, réclamant des mesures contre l’occupation.
La mobilisation pour un retour sûr
La marche, partie du stade 12 Mars pour se rendre au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a rassemblé des représentants de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, des organisations non gouvernementales, ainsi que des milliers de déplacés de Serêkaniyê et des habitants de Qamishlo.
Après une minute de silence, Fatma Elî, directrice de l’école du camp de Washokanî, a lu une lettre adressée au Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Contenu de la lettre
Dans la lettre, les déplacés de Serêkaniyê et de Girê Spî ont exprimé leur détresse face à l’occupation continue de leurs régions par l’État turc et ses mercenaires. Ils ont dénoncé les abus commis par ces forces, notamment :
- Le déplacement forcé de 85 % de la population locale, composée de Kurdes, d’Arabes, de Syriaques et d’autres communautés, remplacée par des milliers de personnes venues d’autres régions syriennes.
- La saisie des biens des citoyens et la destruction des infrastructures par des groupes armés opérant sous l’égide de l’« Armée syrienne libre » (FSA).
Les signataires ont exhorté l’ONU à reconnaître ces violations et à répondre à leur demande légitime d’un retour sûr dans leurs foyers :
« Nous espérons que vous répondrez rapidement à notre demande légitime de retour sûr. »
Remise officielle à l’ONU
La lettre a été remise au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés par le Comité des déplacés internes de Serêkaniyê, marquant une nouvelle étape dans leur lutte pour la justice et la sécurité.