Andrew Feinstein, ancien député sud-africain membre du Congrès national africain (ANC), appelle les Nations unies et les États membres de l’Union européenne à agir – dans l’intérêt des droits humains – pour mettre fin au régime d’isolement carcéral imposé par la Turquie au leader du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, détenu depuis 22 ans sur l’île-prison d’Imrali.
À l’approche de la date anniversaire de l’enlèvement d’Abdullah Öcalan, survenu le 15 février 1999 au Kenya, de nombreuses voix, comme celle de l’ancien député de l’ANC Andrew Feinstein, s’élèvent pour réclamer la libération du leader kurde et dénoncer le régime d’isolement qui lui est imposé depuis 22 ans sur l’île-prison d’Imrali.
« Les conditions de détention actuelles [dans la prison d’Imrali] sont pires que celles de Robben Island où Nelson Mandela et ses partisans étaient détenus il y a 27 ans », a déclaré M. Feinstein dans une interview accordée au site d’information Medya News. « Ces conditions, a-t-il ajouté, ne devraient pas être acceptées par les institutions internationales. Cependant, les pays occidentaux, les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent le terrible régime de Erdoğan. Si Öcalan n’était pas le leader du peuple [kurde], il ne serait pas traité de cette façon. »
L’ancien député sud-africain a appelé les institutions internationales à faire pression sur la Turquie pour la libération Abdullah Öcalan, le respect des droits du peuple kurde et la restitution aux Kurdes des régions pour lesquelles ils se sont battus.
« Il est temps que l’ONU et la Turquie libèrent Abdullah Öcalan, a-t-il dit. L’emprisonnement prolongé d’Abdullah Öcalan, qui est un leader de la liberté, à l’instar de Nelson Mandela, devrait prendre fin. » Et d’ajouter : « J’appelle les Nations unies et les institutions internationales à se conformer et à agir selon les normes internationales, à accepter les demandes du peuple kurde et à libérer Abdullah Öcalan. »
Andrew Feinstein est le premier député sud-africain à avoir présenté une motion relative à l’Holocauste. Connu pour être l’un des hommes politiques les plus engagés du pays sur le plan éthique, il a démissionné de son poste de parlementaire en 2001 pour protester contre le refus de l’ANC de permettre une enquête sans entrave sur un accord d’armement controversé de plusieurs milliards de dollars.