L’État turc occupant poursuit ses attaques contre le nord-est de la Syrie.
Selon des sources locales, les avions de guerre turcs ont bombardé le barrage de Tishrin et ses environs lundi. La zone a été ciblée par au moins trois frappes aériennes.
Pendant ce temps, la résistance populaire au barrage de Tishrin entre dans son sixième jour.
Des habitants des villes de Til Temir, Dirbêsiyê, Zirgan, Hesekê, Şedadê et Amûdê, situées dans le canton de Cizîrê, participent à une veillée sur le site, prenant le relais des habitants du canton de l’Euphrate. D’autres groupes des cantons de Tabqa, Raqqa et Deir ez-Zor sont également attendus pour rejoindre la mobilisation.
Les participants soulignent leur détermination à rester sur place malgré l’intensification des attaques contre le barrage.
Alerte des FDS et de l’administration autonome
Dans un communiqué publié le 8 décembre, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont mis en garde contre les graves menaces pesant sur le barrage. Les FDS ont signalé de multiples frappes aériennes turques autour du barrage, accompagnées d’intenses affrontements entre les forces du Conseil militaire de Manbij et des groupes mercenaires soutenus par la Turquie.
« Le risque d’un effondrement catastrophique du barrage de Tishrin augmente. L’État turc portera l’entière responsabilité de tout désastre qui pourrait survenir au barrage ou dans d’autres régions de Syrie à cause de ses frappes aériennes et d’artillerie continues. Ces attaques ont atteint une intensité maximale ce matin et se poursuivent. », déclare les FDS
L’Administration autonome démocratique de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES) a également averti qu’une attaque contre le barrage pourrait entraîner des conséquences catastrophiques, notamment des inondations généralisées, des pertes humaines importantes, la destruction d’infrastructures et des dégâts environnementaux sévères.
Dans sa déclaration, l’AANES a rappelé l’importance stratégique du barrage :
« Le barrage de Tishrin est une ressource vitale pour la production d’énergie et l’approvisionnement en eau potable. Avec une longueur de 1,5 kilomètre et une capacité de 1,9 milliard de mètres cubes d’eau, il joue un rôle crucial dans la subsistance des populations du nord et de l’est de la Syrie. Déjà endommagé ces dernières années, sa capacité opérationnelle a été réduite. Tout dégât supplémentaire pourrait rendre le barrage inutilisable, entraînant des conséquences à long terme pour la stabilité de toute la région. »