Les agriculteurs du district de Tall Tamr, dans le nord-est de la Syrie, se plaignent de ne plus pouvoir se rendre dans leurs champs proches des zones occupées par l’État turc.
Des habitants de Tall Tamr possédant des terres agricoles près de la région frontalière de Serêkaniyê (Ras al-Aïn) occupée par la Turquie se sont confiés à l’agence de presse kurde Hawar News (ANHA).
« Les habitants de la région vivent principalement de l’agriculture. Mais ils sont confrontés à de grandes difficultés depuis l’occupation de plusieurs villages par les djihadistes soutenus par la Turquie », a indiqué Mahmoud Al Khidir, un agriculteur de Tall Tamr, précisant que les mercenaires pro-turcs lui avaient dérobé une production agricole d’un montant de 80 millions de livres syriennes.
« LES DJIHADISTES NE PERMETTENT PAS AUX AGRICULTEURS DE CULTIVER LES TERRES »
Khalef El Faris, un agriculteur du village de Khashim al-Zirgan, a déclaré : « J’ai une terre agricole d’environ 2000 hectares. Je ne peux plus me rendre sur mes champs à cause des attaques de l’État turc. Et lorsque je parviens à m’y rendre, les forces d’occupation turques et leurs mercenaires ne me laissent pas récupérer mes productions ; ils ciblent régulièrement les agriculteurs. »
Et d’ajouter : « La Turquie commet des crimes contre les agriculteurs. Son objectif est de nous chasser de nos maisons et de nos champs. Les puissances garantes devraient forcer l’Etat turc à se retirer des régions occupées. Nous sommes emprisonnés dans nos propres villages, nous ne pouvons pas survivre de cette façon ».
« Les mercenaires djihadistes se sont emparés de plus de 20 000 hectares de terres agricoles. Ces champs sont maintenant vides. De plus, 12 000 hectares de terres ne peuvent pas être cultivés en raison des attaques des djihadistes. Les agriculteurs ne labourent plus leurs champs parce qu’ils ne sont pas en sécurité », a indiqué Said Nayif, coprésident du Comité de l’agriculture de Tall Tamr.