Union nationale des Journalistes (NUJ)
Leyla Güven, ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) et Coprésidente du Congrès pour une Société démocratique (DTK), est détenue depuis décembre dernier, condamnée par un tribunal turc à plus de 22 ans d'emprisonnement

La section syndicale du syndicat britannique Union nationale des Journalistes (NUJ) au sein du quotidien Morning Star a conféré à l’ancienne députée kurde emprisonnée Leyla Güven le titre de « membre honoraire » suite à une réunion tenue sur Zoom jeudi soir.

Les journalistes du quotidien britannique Morning Star membres de l’Union nationale des Journalistes (NUJ) ont lancé un appel aux syndicats pour qu’ils accordent à Leyla Güven le statut de membre honoraire, dans le cadre des efforts internationaux de solidarité pour obtenir sa libération.

Les journalistes du quotidien Morning Star membres de la NUJ ont fait de la politicienne kurde un « membre d’honneur » de leur section syndicale suite à une réunion tenue hier soir sur Zoom.

La section syndicale va écrire aux secrétaires généraux de tous les syndicats britanniques qui représentent quelque 6 millions de membres pour leur demander de faire de même.

Elle leur demandera également de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération de Mme Güven, ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP), condamnée à 22 ans et 3 mois d’emprisonnement en décembre dernier.

La section syndicale du Morning Star a une longue histoire de soutien au peuple kurde. En 2019, elle a lancé l’initiative « Journalistes pour la démocratie en Turquie et au Kurdistan » avec l’artiste Zehra Dogan, une action destinée à soutenir les journalistes menacés ou emprisonnés, en partageant leur travail et en offrant un programme de jumelage.

Dans une interview accordée au Morning Star l’été dernier, Mme Güven avait décrit le journal comme « une publication extrêmement importante » et souligné l’importance de la solidarité internationale. « Nous pouvons respirer grâce à votre solidarité. Sinon, le fascisme nous étoufferait », avait-elle déclaré.

Un certain nombre de syndicalistes de premier plan, dont Manuel Cortes, secrétaire général de la Transport and Salaried Staff Association (TSSA), et Tony Burke, secrétaire général adjoint de UniteAssistant, ont rencontré Mme Guven en février 2019 alors qu’elle menait une lutte déterminée par sa grève de la faim pour protester contre l’isolement continu du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan.

Dans un message adressé à Mme Güven, la section syndicale des journalistes du Morning Star a déclaré : « Nous sommes honorés de vous accueillir en tant que membre de notre section et nous continuerons à élever nos voix pour votre liberté et celle de tous les prisonniers politiques qui pourrissent dans les cachots d’Erdogan. Nous appelons tous les syndicats à se joindre à nous pour vous accorder le titre de membre honoraire et à lutter pour votre liberté. Tant que vous resterez en prison, aucun d’entre nous ne sera libre. Nous écrivons ce message avec affection et solidarité. Votre cause est la cause de toute l’humanité. L’avenir nous appartient. Biji Kurdistan, biji Leyla Güven (en kurde : Vive le Kurdistan, Vive Leyla Güven). »

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