De nombreuses personnes ont été arrêtées dans le cadre d'opérations de génocide politique menées simultanément par la police turque dans de nombreuses villes du Nord-Kurdistan. Plusieurs personnes ont subi des violences policières au cours des raids.
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De nombreuses personnes ont été arrêtées dans le cadre d’opérations de génocide politique menées simultanément par la police turque dans de nombreuses villes du Nord-Kurdistan (Kurdistan de Turquie). Plusieurs personnes ont subi des violences policières au cours des raids. 

Des dizaines de personnes ont été placées en garde à vue lors de violents raids menés, ce vendredi, par la police turque dans plusieurs régions, principalement à Diyarbakir, Mardin, Siirt, Van, Batman, Ankara et Izmir.

A Diyabakir, la police a fait des descentes dans plusieurs appartements. Alors que des véhicules blindés étaient stationnés devant les immeubles, la police est entrée dans les appartements en brisant les portes. Aziz Yağmur et Mehmet Yalçın, membres du conseil d’administration de la Chambre des architectes de Diyarbakır, ont été arrêtés.

Pendant la perquisition au domicile d’Aziz Yağmur, les policiers ont forcé les occupants de l’appartement à s’allonger face contre terre et pointé une arme à feu sur leur tête, selon les témoins. Un des occupants a été battu avec la crosse d’une arme. Les personnes présentes dans l’appartement ont par ailleurs été insultées, menacées et battues à coups de pied. Les témoins ont également rapporté que la maison avait été saccagée par les policiers qui ont saisi des téléphones et des livres. 

À Siirt, des policiers des opérations spéciales ont fait une descente dans la matinée au domicile de Cemile Altan, membre du conseil régional. L’élue a été arrêtée et conduite au commissariat de Siirt après la perquisition effectuée à son domicile.

On rapporte également des arrestations à Van et Elazig où 6 personnes au moins ont été placées en garde à vue. 

A Mardin, dans le district de Kiziltepe, la police a perquisitionné le domicile du Président de l’antenne locale du Parti démocratique des Régions (DBP), Mahmut Damar. Celui-ci a été placé en garde à vue. Un autre représentant politique kurde, Hüsnü Babat, ancien administrateur local du Parti démocratique des Peuples (HDP), a été arrêté dans le même temps, à Idil, dans la province de Sirnak. 

L’on a appris également l’arrestation d’Abdülkadir Güner, avocat au Barreau de Mardin. Convoqué à la direction de la sécurité de Mardin pour un interrogatoire, il été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « propagande terroriste ». 

Non loin de là, dans la province de Batman, 15 personnes ont été arrêtées parce qu’elles avaient participé aux funérailles de Necmettin İlhan, un combattant kurde tombé à Kobanê en septembre 2014, dans la résistance contre Daesh.

Plusieurs autres arrestations ont eu lieu au même moment dans la capitale turque, Ankara, ainsi que dans la région d’Izmir, sur la côte Égée. Étaient visés au moins 10 membres du HDP et des militants associatifs. Le département de police d’Ankara a déclaré que les personnes arrêtées étaient suspectées d’avoir « fait la propagande d’une organisation illégale » sur les réseaux sociaux.

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