Le rédacteur en chef de l'Agence Mezopotamya (MA), Sedat Yılmaz a été acquitté des accusations portées contre lui, notamment celles d'être membre d'une "organisation terroriste" et de fonder et diriger une organisation illégale.

Le rédacteur en chef de l’Agence Mezopotamya (MA) Sedat Yılmaz a été acquitté des accusations portées contre lui, notamment celles d’être membre d’une « organisation terroriste » et de fonder et diriger une organisation illégale.

Arrêté à Amed (Diyabakir) le 29 avril 2023 dans le cadre d’une enquête lancée par Ankara, puis incarcéré, Yılmaz avait été remis en liberté le 14 décembre. Aujourd’hui, mercredi, il s’est présenté devant le tribunal pour la deuxième audience du procès qui s’est tenue au 4e Tribunal Pénal de Diyarbakır. À cette audience cruciale, Yılmaz était accompagné de ses avocats. De plus, des représentants de nombreuses organisations professionnelles étaient présents, témoignant de l’importance de l’affaire dans les milieux journalistiques.

Le procureur a requis une peine contre Yılmaz, qui a souligné que le simple fait de couvrir des nouvelles à Pirsûs (Suruç) et à Kandil avait été injustement transformé en accusation. Yılmaz a défendu sa couverture journalistique devant le tribunal, soulignant les contradictions dans les déclarations des témoins et plaidant pour son acquittement.

Şule Recepoğlu, l’avocate de Yılmaz, a critiqué la manière dont l’enquête avait été menée, évoquant une investigation initialement incomplète, puis renforcée par l’ajout de nouvelles preuves telles que des registres d’hôtel et d’autres activités journalistiques. Veysel Ok, un autre avocat de Yılmaz, a argumenté que les preuves présentées par l’accusation confirmaient en réalité que Yılmaz était un journaliste. L’avocat Resul Temur a quant à lui souligné que les déclarations de témoins confidentiels ne pouvaient constituer une base fiable pour un verdict.

La décision du tribunal a été de prononcer l’acquittement de Yılmaz et de lever l’interdiction de voyager à l’étranger qui pesait sur lui. Cette décision marque une victoire importante pour la liberté de la presse et soulève des questions sur la sécurité juridique des journalistes dans des situations similaires.

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