Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé la mort de deux de ses dirigeants emblématiques, Ali Haydar Kaytan et Rıza Altun, lors de son 12e Congrès extraordinaire.

Des cérémonies d’hommage auront lieu dans plusieurs villes.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a tenu son 12e Congrès extraordinaire du 5 au 7 mai, à la suite de l’appel à la paix et à une société démocratique lancé par le dirigeant kurde Abdullah Öcalan le 27 février dernier. Lors de la déclaration finale du congrès, le mouvement a annoncé officiellement le décès de deux figures emblématiques : Ali Haydar Kaytan, tombé le 3 juillet 2018, et Rıza Altun, mort le 25 septembre 2019. Le congrès leur a été dédié.

Les premières cérémonies de commémoration se tiendront les 13, 14 et 15 mai dans le quartier de Tuzluçayır à Ankara. D’autres hommages sont prévus à Dêrsim, sur la place Seyît Rıza, le 17 mai, et à Amed (Diyarbakır), sur la place Şêx Seîd (Dağkapı), le 18 mai. Des rassemblements similaires devraient être organisés dans d’autres villes, avec la participation des familles des deux militants.

Ali Haydar Kaytan, pionnier de la lutte armée kurde

Né en 1952 dans le district de Nazımiye (Dêrsim), Ali Haydar Kaytan, également connu sous le nom de Fuad, est l’un des cofondateurs du PKK. Proche d’Abdullah Öcalan dès les débuts de la lutte, il participe aux réunions idéologiques fondatrices du mouvement dans les années 1970, aux côtés de figures comme Haki Karer ou Mazlum Doğan.

Envoyé en Europe dans les années 1980 pour y mobiliser la diaspora kurde, il est arrêté en 1988 lors des procès de Düsseldorf, où il mène plusieurs grèves de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. À sa libération, il reprend ses activités politiques et intègre le conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK). Il reste, pour de nombreux militants, un symbole de fidélité au leader kurde Abdullah Öcalan et à l’idéal d’une vie libre.

Rıza Altun, artisan de la diplomatie kurde

Né en 1956 à Qeyserî, Rıza Altun s’engage dès la fin des années 1970 dans la lutte kurde. Emprisonné entre 1980 et 1995, il joue un rôle central dans la résistance carcérale de cette période. Après sa libération, il occupe plusieurs postes de direction au sein du PKK, supervisant notamment les relations extérieures et les activités du mouvement en Iran et en Europe.

Il est considéré comme l’un des architectes de la stratégie politique internationale du PKK. Pour ses compagnons, Rıza Altun incarne l’esprit de camaraderie et l’engagement sur le chemin de la liberté.

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