Après l'annonce du congrès du PKK, le parti DEM parle d'un tournant historique et appelle l'État, le Parlement et la société à créer ensemble les bases d'une solution démocratique à la question kurde.

Après l’annonce du congrès du PKK, le parti DEM parle d’un tournant historique et appelle l’État, le Parlement et la société à créer ensemble les bases d’une solution démocratique à la question kurde.

Le Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples (DEM) a qualifié le récent congrès du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de « l’un des tournants les plus importants de l’histoire récente de la Turquie ». Dans une déclaration détaillée, le DEM évoque le début possible d’un nouveau chapitre politique dans le pays, vers une paix digne et une solution démocratique à la question kurde.

L’espoir d’une nouvelle phase de dialogue

Vendredi, le PKK a annoncé avoir tenu son douzième congrès dans les « zones de défense de Medya » au début de la semaine, ajoutant qu’il rendrait publics les résultats et les décisions dans les plus brefs délais. Le parti DEM a souligné que ce congrès rapprocherait la Turquie « d’un pas vers une perspective de paix » après plus de 50 ans de conflits violents. Il s’agit d’un moment où l’espoir d’un avenir démocratique renaît sur le sol de l’Anatolie et de la Mésopotamie : « Nous sommes à un moment où nous devons garantir institutionnellement la voie vers une solution durable et une paix honorable. » Le parti appelle toutes les forces démocratiques à œuvrer ensemble pour créer les conditions nécessaires à une telle évolution.

Hommage aux victimes de la guerre

La déclaration rend hommage aux nombreuses victimes du conflit qui dure depuis des décennies, indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse. Il est temps de transformer le deuil commun en un avenir commun : « La douleur n’a pas de nationalité – toutes les larmes se sont réunies dans la même mer. » Le DEM appelle à remplacer la logique du conflit par un discours démocratique et l’égalité des droits. « Il ne doit plus y avoir d’effusion de sang, ni dans les montagnes ni dans les villes. L’avenir doit être marqué par l’égalité, la justice et le dialogue politique. »

Responsabilité du Parlement, du gouvernement et de la société

Le DEM appelle en particulier le Parlement turc à jouer un rôle actif dans un nouveau processus de paix. Selon lui, la responsabilité historique ne doit pas être sacrifiée à des calculs politiques. Le pouvoir exécutif doit également assumer sa responsabilité constitutionnelle afin de garantir des progrès sur la voie de la démocratisation et de la résolution de la question kurde.

Dans un ton remarquablement conciliant, le parti DEM remercie plusieurs acteurs politiques, dont le président turc Recep Tayyip Erdoğan, le chef du parti ultranationaliste MHP Devlet Bahçeli et le président du Parti républicain du peuple (CHP) Özgür Özel, pour leur attitude constructive dans la recherche d’une solution.

Tous ont une part de responsabilité

Selon le DEM, « 85 millions de personnes en Turquie » ont une part de responsabilité dans le maintien de la paix. La société civile, les institutions politiques et chaque individu sont appelés à apporter leur contribution. « La paix en Turquie doit devenir un signe d’espoir pour le Proche-Orient et un modèle pour le monde ». La déclaration se termine par un hommage au politicien et artiste Sırrı Süreyya Önder, récemment décédé, qui, en tant que membre de la délégation Imrali du DEM et de son parti prédécesseur, le HDP, a œuvré pendant de nombreuses années aux côtés d’Abdullah Öcalan pour une solution pacifique à la question kurde et pour la paix. Et le DEM de conclure : « Ce n’est pas une fin, mais un nouveau départ. Nous apporterons la lumière de la paix et de la fraternité sur cette terre. »

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