Face à l’intensification de l’usage d’agents chimiques par l’armée turque au Sud-Kurdistan, le KCDK-E appelle à des actions urgentes pour dénoncer les crimes de guerre du régime d’Erdogan.
Au lendemain de l’annonce par les Forces de Défense du Peuple (HPG, branche armée du PKK) de la mort de 17 de ses combattants dans des attaques à l’arme chimique menées par la Turquie au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak), le Congrès des sociétés démocratiques kurdes en Europe (KCDK-E) appelle à des actions de protestation immédiates. La fédération kurde exhorte par ailleurs les ONG de défense des droits humains et les institutions internationales, en premier lieu l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), à prendre position sur les crimes de guerre commis par la Turquie.
« Les forces d’occupation turques commettent un massacre avec des armes chimiques dans le massif montagneux de Werxelê situé dans la région kurde d’Avashîn. Ces crimes de guerre se déroulent sous les yeux du monde entier. Les agents chimiques utilisés par l’armée turque contre les guérilleros du mouvement de libération kurde entraînent une altération grave du système nerveux, une paralysie respiratoire et une perte de mémoire, avant de provoquer la mort. L’usage de ces armes constitue un crime inhumain et intolérable.
Nous appelons notre peuple et toutes les personnes attachées à la défense des droits humains à prendre position et à dénoncer ces crimes. Nous appelons notre peuple à se mobiliser partout dans le monde pour exiger des organisations des droits humains et des institutions internationales, telles que l’OIAC, qu’elles remplissent leurs devoirs et leurs responsabilités. L’État turc vise le génocide et son visage sanglant doit être dénoncé partout. »