Le gouvernement turc multiplie les opérations d’arrestation contre l’opposition kurde. Suite aux raids policiers qui ont récemment ciblé les associations de femmes à Diyarbakir, le HDP dénonce la politique misogyne du gouvernement turc.
« L’alliance AKP-MHP [coalition islamo-nationaliste au pouvoir en Turquie] continue sa répression contre toute l’opposition, avec de nouvelles arrestations. L’alliance mène une politique misogyne et fait pression sur les femmes qui luttent pour les droits et libertés. Des opérations de police ont visé des femmes à Diyarbakır, plus d’une douzaine ont été détenues », ont déclaré dans un communiqué Feleknas Uca et Hişyar Özsoy, co-porte-paroles de la commission des affaires étrangères du Parti démocratique des Peuples (HDP).
Le 16 mars 2022, tôt le matin, la police a fait une descente au domicile de nombreuses militantes dans le cadre d’une enquête lancée par le parquet général de Diyarbakır en 2021. 24 personnes étaient visées par les mandats d’arrestation. Parmi les personnes arrêtées, figurent Filiz Buluttekin, co-maire destituée du district de Sur, Fatma Yıldızhan, secrétaire du Syndicat des travailleurs de la santé et des services sociaux (SES) à Diyarbakır et Adalet Kaya, présidente de l’Association des femmes Rosa.
Le communiqué du HDP ajoute : « Ce n’est pas une coïncidence si ces détentions ont eu lieu après la Journée internationale des femmes et juste avant les célébrations du Newroz. Citant ces célébrations comme justification, le gouvernement criminalise les femmes qui luttent pour la liberté et la justice. Les organisations de femmes continuent de résister malgré toutes les pressions. Elles ne s’agenouilleront pas face à cette attitude politique misogyne et poursuivront leur lutte pour la liberté des femmes. »