Le PDK, parti au pouvoir au Sud-Kurdistan ouvre la voie à l'invasion turque en déployant ses forces dans certaines zones où se trouvent des bases de la Guérilla du PKK. Récemment, il a envoyé des troupes dans la région de Garê afin de rompre la liaison entre celle-ci et la région de Metîna.

Le PDK, parti au pouvoir au Sud-Kurdistan, ouvre la voie à l’invasion turque en déployant ses forces dans certaines zones où se trouvent des bases de la Guérilla du PKK. Récemment, il a envoyé des troupes dans la région de Garê afin de rompre la liaison entre celle-ci et la région de Metîna. 

Alors que la campagne d’invasion lancée par la Turquie en décembre 2017 dans la région de Heftanîn se poursuit, il semblerait que l’armée turque se prépare aujourd’hui à attaquer la région de Metîna. Poursuivant sa collaboration avec l’État turc, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) légitime les attaques d’invasion d’Ankara et y contribue en déployant ses propres forces dans des zones stratégiques, ceci afin de réduire les espaces contrôlés par les Forces de Protection du Peuple (HPG), la guérilla du PKK.  

Selon les informations obtenues de sources locales par l’agence de presse kurde Firat News (ANF), à partir du 14 octobre, les forces spéciales dites de Gulan, formation directement rattachée au premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) Masrour Barzani, ont commencé à s’établir dans la zone qui s’étend du village de Spilka à la région de Barzan. Le pont du village de Xalan et d’autres zones de transition dans cette région ont été encerclés. Le 23 octobre, elles ont aussi été déployées à Dînartê, un sous-district de la ville d’Akra, avec un équipement militaire important.

Les forces du commando Zerevani, dirigées par Rawan Idris Barzani, frère du Président du KRG Nechirvan Barzani ont également été transférées dans le sous-district de Dînartê. Le matin du 24 octobre, elles ont commencé à construire une base sur la colline dite de Qulingeh. 

LES PESHMARGAS RÉTICENTS

L’envoi de forces spéciales directement rattachées aux plus hautes autorités du KRG dans les régions contrôlées par la guérilla s’expliquerait par le refus des Peshmergas, l’armée régulière du Sud-Kurdistan, de se rendre dans ces régions. Il est à noter aussi que des unités locales des Peshmergas ont été retirées des points de passage et remplacées par lesdites « forces spéciales ». 

DIRIGÉES CONTRE LES ZONES DE GUÉRILLA

Reliées au district d’Akra, dans la province de Dohuk, mais plus proches du mont Garê, Les plaines de Dînartê et de Nehlê sont connues comme des zones de guérilla. La région autour de Zînê Wertê où le PDK a déployé des troupes est une zone stratégique à travers laquelle le parti du clan Barzani cherche à couper la connexion entre les zones de guérilla, encercler la guérilla et préparer le terrain pour une éventuelle attaque conjointe avec la Turquie. La Turquie cherche à étendre à la région de Metîna l’invasion armée en cours dans la région de Heftanîn, mais ses plans ne fonctionnent pas comme prévu, ce qui explique la tentative actuelle du PDK de rompre la liaison entre les zones de Garê et Metîna.

1 COMMENTAIRE

  1. […] Coopérant avec l’armée turque, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) continue à déployer d… et renforcer ses positions militaires dans les zones où sont situées les bases de la guérilla du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Le parti du clan Barzani tente d’établir de nouvelles bases dans les régions de Dinartê et de Sorçiyan, près du district d’Akrê. […]

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