Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les autorités turques à libérer tous les journalistes récemment arrêtés en représailles à leur travail, selon un communiqué.
Dans cette déclaration, le CPJ demande aux autorités turques de libérer les journalistes incarcérés et de veiller à ce que les lois antiterroristes du pays ne soient pas utilisées comme une arme contre la presse.
Au moins 10 journalistes kurdes ont été pris dans cette répression, qui a également ciblé des politiciens, des avocats, des artistes et d’autres individus.
Les autorités ont aussi arrêté Resul Temur, un avocat spécialisé dans la liberté des médias basé à Diyarbakır, qui représente plus de la moitié des 40 journalistes incarcérés en Turquie, recensés par le CPJ le 1er décembre 2022.
« Les autorités turques démontrent une fois de plus qu’elles utiliseront les lois antiterroristes du pays comme une arme contre la presse », a déclaré Carlos Martinez de la Serna, directeur des programmes du CPJ, à New York.
Et d’ajouter : « Les autorités devraient libérer immédiatement et sans condition les journalistes récemment arrêtés à Diyarbakır, ainsi que l’avocat Resul Temur, et mettre fin à tous les efforts visant à supprimer la couverture des questions kurdes ».
La déclaration précise que « selon les informations documentées par le CPJ, les autorités ont récemment détenu des journalistes kurdes à Diyarbakır et à Ankara, et les ont accusés plusieurs mois plus tard d’appartenir au PKK sur la base de preuves peu convaincantes ».
Le CPJ a envoyé un courriel au bureau du procureur en chef de Diyarbakır pour obtenir un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse.