Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a fermement condamné la mort de deux journalistes, Nazım Daştan et Cihan Bilgin, tués dans le nord de la Syrie lors d’une attaque de drone turc contre leur véhicule.
Dans un communiqué, l’organisation s’est déclarée « alarmée par le meurtre des journalistes » et a exigé une enquête pour déterminer si ces derniers ont été pris pour cible en raison de leur travail. « Les journalistes sont des civils et doivent être protégés en toutes circonstances », a souligné Gypsy Guillén Kaiser, directrice de la communication et du plaidoyer du CPJ, depuis New York. « Nous appelons les autorités de défense turques à mener une enquête approfondie sur la mort de Nazım Daştan et Cihan Bilgin en Syrie. Il est crucial que les responsables rendent des comptes. »
Akram Barakat, directeur de l’agence de presse Hawarnews (ANHA), a déclaré au CPJ que le véhicule des journalistes était clairement identifié par la mention « Presse », mais que la Turquie « continue de bafouer » les lois internationales.
« Les frappes de drones turcs ciblent à plusieurs reprises les journalistes dans notre région, tandis que la communauté internationale reste silencieuse », a déploré Barakat. Il a ajouté : « Nous exhortons les organisations internationales, les groupes de défense des droits de l’homme et la communauté mondiale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces attaques contre les journalistes et traduire les auteurs en justice. Ce silence ne fait qu’aggraver les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans cette région. »