Dans un communiqué publié ce lundi, le Conseil démocratique syrien (CDS) a vivement critiqué le nouveau cabinet ministériel annoncé par le régime de Damas, le qualifiant de monocolore, unilatéral et excluant.

Selon le CDS, cette nouvelle composition gouvernementale ne reflète en rien la diversité politique, sociale et culturelle de la Syrie. Bien que certaines figures technocratiques aient été intégrées, le Conseil estime que l’ensemble de la structure reste dominé par une seule tendance, incapable de répondre aux besoins réels du pays.

L’absence totale des femmes dénoncée

Le communiqué souligne également l’absence totale de femmes au sein de cette nouvelle équipe, alors que celles-ci ont été parmi les plus touchées par les années de guerre, subissant déplacement, violence, perte, marginalisation politique et sociale. Leur exclusion du processus décisionnel est, selon le CDS, un signe alarmant du maintien de logiques patriarcales et autoritaires.

Un processus sans transition réelle

Le Conseil déplore que le processus de nomination et les étapes suivies depuis la formation du comité de dialogue démontrent l’absence de volonté du régime syrien de respecter les principes de participation et de pluralisme. Ce constat, selon le CDS, montre qu’aucun véritable processus de transition n’est en cours, ce qui rend illusoire toute reconstruction politique saine et inclusive.

Appel à une alternative démocratique

Le CDS appelle l’ensemble des forces nationales syriennes à œuvrer collectivement à la mise en place d’une nouvelle approche politique fondée sur la démocratie, la justice et la représentation égalitaire de toutes les composantes de la société.

« La Syrie a besoin de solutions nouvelles, ancrées dans le dialogue, la réconciliation et l’unité nationale. Les méthodes anciennes, basées sur l’exclusion, n’ont fait qu’aggraver la crise et prolonger la souffrance du peuple syrien », conclut le communiqué.

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