Au lendemain de l’incendie survenu vendredi dans le camp de réfugiés de Sheriya, près de Dohuk, au Sud-Kurdistan, le Conseil autonome de Shengal appelle au retour des Yézidis déplacés suite au massacre perpétré par l’EI en 2014. L’incendie a laissé environ un millier de personnes sans abri.
Le Conseil autonome de Shengal a appelé les Yézidis vivant dans des camps depuis le génocide perpétré par l’État Islamique (EI) en 2014, à retourner dans leur terre natale. Dans une déclaration publiée samedi, au lendemain de l’incendie survenu dans le camp de réfugiés de Sheriya, près de Dohuk, au Sud Kurdistan (Irak), le Conseil autonome a déclaré : « La place des habitants de Shengal n’est pas dans des camps ou dans d’autres pays. Elle est à Shengal. Il est temps de retourner à Shengal pour une vie digne et libre. »
Concernant l’incendie, le Conseil a déclaré que 400 tentes avaient été complètement brûlées, indiquant également que six personnes avaient été légèrement blessées et qu’environ 1000 personnes, soit 184 familles, s’étaient retrouvées sans abri. « Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés et voulons qu’ils sachent que nous sommes à leurs côtés avec tous les moyens à notre disposition », a-t-il ajouté.
Selon le Conseil autonome, environ 12 000 Yézidis qui ont fui l’EI en 2014 vivent encore dans des camps qui sont au nombre de 17. La déclaration pointe du doigt les mauvaises conditions de vie dans les camps et le taux de suicide élevé, ajoutant : « La responsabilité de la résolution de ces problèmes incombe aux gouvernements respectifs des zones où se trouvent les camps. Des milliers de Yézidis vivent actuellement dans des camps contrôlés par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Le PDK n’accomplit pas ses responsabilités. Il devrait permettre à ces personnes de retourner à Shengal. Mais au lieu de cela, il fait en sorte de les maintenir dans les camps. »
Le Conseil de Shengal a également appelé l’ONU à prendre les mesures nécessaires. Et de conclure : « Shengal est désormais libre ; il est donc inutile de continuer à enfermer les déplacés dans des camps. Fuir à l’étranger n’est pas non plus une solution. Les réfugiés doivent être autorisés à rentrer chez eux. »