La deuxième audience du procès contre le Co-maire destitué de la ville métropolitaine d’Amed (Diyarbakir), Selçuk Mızraklı, s’est tenue au 9e tribunal pénal de Diyarbakir, le 10 février.
Emprisonné dans la province de Kayseri en Anatolie centrale, à 700 kilomètres d’Amed, le Co-maire destitué a assisté à son procès via le système de vidéoconférence SEGBIS. Lundi, il était représenté par ses avocats Zülal Erdoğan, Mehmet Emin Aktar, Cihan Aydın et Muhsin Bilal.
L’audition a été observée par de nombreux politiciens, diplomates et représentants d’organisations associatives. Parmi les personnes présentes au procès figuraient Paul Amann de l’ambassade d’Allemagne, Rebecca Daffing du consulat américain à Adana, des membres d’une délégation de l’UE, ainsi que des représentants de Human Rights Watch et de l’Union des médecins de Turquie.
Les avocats ont souligné devant le tribunal que les accusations étaient fondées sur des « preuves contrefaites ». L’accusé lui-même a déclaré: « J’ai cru comprendre que j’étais confronté à une décision préalable au procès lorsque j’ai examiné le dossier d’enquête. Je ne participerai plus aux audiences via SEGBIS car cette pratique est illégale. Mon droit de voter et de me présenter aux élections a été aboli. »
La Cour a ordonné la prolongation de la détention et ajourné l’audience jusqu’au 9 mars. Les observateurs du procès ont par la suite été empêchés par la police de faire une déclaration devant le tribunal. Une décision du bureau du gouverneur de les interdire a été citée comme justification.