L’État turc et ses proxys djihadistes continuent de bombarder le barrage de Tishrîn dans le nord de la Syrie. La DAANES met en garde contre un effondrement du barrage qui aurait des conséquences graves pour la région.
L’État turc et ses milices djihadistes ont de nouveau bombardé le barrage de Tishrîn. Ce barrage d’importance stratégique, qui fournit de l’électricité à la région, risque de céder à cause des attaques.
L’État turc et ses proxys djihadistes de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont également attaqué des zones situées au nord du barrage. Les combattants du Conseil militaire de Manbij ont riposté à ces attaques. De violents affrontements sont signalés.
Dans les régions autonomes du nord et de l’est de la Syrie, l’inquiétude grandit autour du barrage de Tishrîn. De graves dommages dus aux attaques de la Turquie et des milices djihadistes obligent à fermer l’ouvrage et à ouvrir les évacuations de fond, a averti mardi soir l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (DAANES). La région risque dans ce cas une « inondation dévastatrice » et donc une catastrophe humanitaire et écologique sans précédent, prévient l’administration autonome.
Principale source d’énergie dans le canton de l’Euphrate
Le barrage de Tishrîn est situé au sud-est de Manbij, sur l’Euphrate. Il fournit à la fois de l’eau et de l’énergie à des parties importantes du nord et de l’est de la Syrie, comme les villes de Manbij et de Kobanê. En outre, il permet l’irrigation d’importantes surfaces agricoles. Les turbines ont une capacité de production de plus de 600 mégawatts de puissance. Mais depuis que les groupes djihadistes soutenus par la Turquie ont intensifié leur offensive contre les zones autonomes il y a un mois, le nord et l’est de la Syrie sont privés des produits de l’ouvrage hydraulique.
L’approvisionnement en électricité et en eau très affecté
Dans une grande partie du canton de Firat (Euphrate), la population souffre depuis des semaines d’une carence de l’approvisionnement en eau. L’approvisionnement en électricité s’est effondré car plusieurs turbines et câbles du barrage ne peuvent plus être commandés en raison des dommages causés par les attaques de drones et d’artillerie. En outre, les attaques ont provoqué des fuites dans le barrage. Si le barrage cède, une catastrophe menace de nombreuses zones dans les environs immédiats, ainsi que les villes en aval – « jusqu’en Irak », craint la DAANES.
