L’armée turque a attaqué jeudi des villages situés dans la région de Manbij, au nord de la Syrie. Le Conseil militaire de la ville a déclaré avoir riposté à l’offensive et tué 5 mercenaires d’un groupe djihadiste affilié à la Turquie.
L’armée turque et ses supplétifs djihadistes ont attaqué jeudi des villages du nord de Manbij avec des armes lourdes, selon un communiqué du centre de presse du Conseil militaire de Manbij. « De nombreux villages ont été pris pour cible », indique le communiqué, ajoutant que la milice Diri el-Firat, affiliée à la Turquie, avait attaqué dans le même temps un point militaire à al-Sajur.
D’après le communiqué, 5 mercenaires de la faction pro-turque ont été tués au cours des affrontements armés qui ont suivi la riposte du conseil militaire de Manbij.
Le Conseil militaire de Manbij fait partie des Forces démocratiques syriennes (FDS). De 2014 à 2016, la ville était un fief de l’État islamique (EI), période durant laquelle elle était la plaque tournante de l’approvisionnement logistique du califat autoproclamé depuis la Turquie. Par conséquent, elle revêt une importance symbolique et stratégique pour la Turquie.
Le 1er juin 2016, les FDS et le Conseil militaire de Manbij ont lancé une offensive au niveau du barrage de Tischrin pour libérer la région. La bataille pour Manbij a duré au total 75 jours, avec la participation significative des Unités de Défense féminines (YPJ). Le 15 août 2016, le conseil militaire de Manbij a annoncé la victoire sur L’EI.