Le Contrat social de la Fédération démocratique de la Syrie du Nord va être révisé. La décision a été prise jeudi, lors d’une réunion de l’AANES à Hassakê, où un comité de trente personnes a été mis en place pour préparer un nouveau projet dans les deux mois.
La réunion organisée jeudi par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), à Hassakê, a rassemblé quelque 150 personnes, dont des représentants de partis politiques et de la société civile. Un comité composé de 30 membres y a été mis en place dans le cadre du projet de révision du Contrat social de la Fédération démocratique de la Syrie du Nord. Il doit présenter un nouveau texte dans les deux mois.
Le Contrat social a émergé de la révolution du Rojava, le 19 juillet 2012, à Kobanê. Il est devenu en décembre 2016 la constitution du nord de la Syrie. La libération des femmes, l’écologie et la démocratie directe sont les principes de base du contrat. L’accent mis sur l’autonomie locale du peuple dans les conseils et les organisations de la société civile distingue clairement ce texte des autres constitutions. Dans le cadre du contrat social, tous les habitants de la zone autonome ont le droit de décider des questions qui les concernent. Ainsi, les principaux centres de décision se situent au niveau des conseils de quartier.
Après la défaite de l’État islamique (EI) en 2019, le territoire autonome a été étendu à l’est de la Syrie. Une révision de la constitution est donc nécessaire pour adapter le texte à ces évolutions. Comme l’a expliqué Sîham Qeyro, coprésidente du Conseil général de l’administration autonome, lors de la réunion, la réforme vise à garantir la protection des droits de toutes les populations du nord et de l’est de la Syrie.