Selon le Groupe de paix intercommunautaire (CPT), la Turquie a mené plus de 4 000 attaques aériennes, terrestres et d’artillerie au sud-Kurdistan (Nord de l’Irak) depuis 2015. 123 personnes ont été tuées dans ces attaques.
La Community Peacemaker Team (CPT – Groupe intercommunautaire pour la paix) a publié un rapport intitulé « Arrêtez les bombardements aux frontières » à propos des attaques menées par la Turquie au Sud-Kurdistan et des dommages causés par celles-ci.
Les attaques se poursuivent depuis 7 ans
Le rapport du CPT attire l’attention sur le massacre perpétré par l’armée turque dans le village de Perekh à Zakho : « Une attaque a eu lieu dans le village de Perekh près de Zakho le 20 juillet 2022. Cette attaque a entraîné la mort de 9 citoyens et a blessé 24 autres. Ces attaques dans lesquelles la Turquie vise des civils, se poursuivent depuis sept ans dans le nord de l’Irak ».
1 600 attaques en 2021
Le rapport indique également que l’armée turque a mené plus de 4 000 attaques aériennes, terrestres et d’artillerie sur les frontières irakiennes depuis 2015. Il note que 1 600 attaques ont été menées rien qu’en 2021, soulignant que ces attaques ont non seulement perturbé la paix de la région, mais ont également affecté négativement la vie des habitants.
123 civils tués en 7 ans
98 à 123 civils ont été tués à la suite des attaques menées par la Turquie entre 2015 et début 2022, indique le rapport qui précise que 55 % des personnes tuées étaient des bergers ou des agriculteurs pris pour cible alors qu’ils étaient au travail.
13 % des victimes étaient des femmes
Le rapport du CPT souligne également que 13 % des personnes tuées étaient des femmes, 87 % des hommes et au moins 6% des enfants. Il indique par ailleurs que près de 500 villages sont menacés d’évacuation.