Le 14 juillet 1982, quatre prisonniers du PKK entamaient un jeûne de la mort pour protester contre la torture dans la prison de Diyarbakir
Le 14 juillet 1982, ces quatre figures emblématiques du mouvement kurde -Mehmet Hayri Durmuş, Kemal Pir, Akif Yılmaz et Ali Çiçek - entamaient un jeûne de la mort dans la prison de Diyarbakir pour dénoncer les traitements inhumains et la torture systématique

Le 14 juillet 1982, Mehmet Hayri Durmuş, Kemal Pir, Akif Yılmaz et Ali Çiçek entamaient un jeûne de la mort pour protester contre les conditions inhumaines de détention dans la prison de Diyarbakir. Aujourd’hui, cet acte de résistance contre le régime oppresseur turc se perpétue dans le mouvement de grève de la faim mené depuis 230 jours dans les geôles turques.

À la date anniversaire du jeûne de la mort entamé le 14 juillet 1982 par quatre prisonniers politiques, Mehmet Hayri Durmuş, Kemal Pir, Akif Yılmaz et Ali Çiçek, dans la prison de Diyarbakir, tristement célèbre pour les graves tortures et les traitements inhumains infligés quotidiennement aux détenus, Deniz kaya, porte-parole des prisonniers du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) et du PAJK (Parti de la Liberté des Femmes du Kurdistan) a envoyé une déclaration écrite à la presse.

Décrivant l’action historique des quatre figures du mouvement kurde comme une résistance de la dignité contre la torture et l’humiliation, il a déclaré : « Les mêmes pratiques fascistes prévalent aujourd’hui. Les prisonniers politiques sont particulièrement touchés, mais c’est l’ensemble du peuple kurde qui est visé. » Et de souligner que cette résistance contre l’oppression se perpétuait aujourd’hui dans le mouvement de grève de la faim mené depuis 230 jours dans les geôles turques.

Les quatre figures de proue du PKK sont décédées des suites de la grève de la faim. Kemal Pir est mort au 55e jour du jeûne de la mort, après avoir perdu la vue. Il avait alors 30 ans. Il est considéré comme l’incarnation de l’esprit internationaliste du mouvement et un pont entre les peuples turc et kurde en lutte.

Mehmet Hayri Durmuş avait annoncé le début du jeûne de la mort durant une audience devant le tribunal. « Il y a de la violence en prison, avait-il dit. Des dizaines d’amis ont été tués, des centaines de personnes ont été blessées et on ne sait pas combien de personnes seront encore tuées. Oui, je dis « Trop c’est trop » et je commence le jeûne de la mort à partir d’aujourd’hui. »

Kemal Pir et Ali Çiçek, également présents à l’audience, avaient écouté Hayri en retenant leur souffle, dans le grand silence de la salle, avant de rejoindre à leur tour le jeûne de la mort avec trois autres prisonniers, pour dénoncer la torture insupportable dans la geôle de Diyarbakir.

Lorsque le juge avait demandé à Kemal Pir : « Toi aussi, Kemal ? », il avait répondu : « Oui, oui, moi aussi. J’ai déjà dit des dizaines de fois : Si quelqu’un lève le drapeau, je serai le deuxième. »

Akif Yılmaz, qui n’était pas dans la salle d’audience, avait également rejoint le jeûne de la mort le même jour.

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