La police turque a restreint jeudi une manifestation de femmes à l’approche de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à Amed (Diyarbakir).
Une manifestation de femmes à l’approche de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à Amed (Diyarbakir), le jeudi 12 novembre 2020.

La police turque a restreint jeudi une manifestation de femmes à l’approche de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à Amed (Diyarbakir). 

Les femmes kurdes rassemblées sur la Place de Dagkapi à l’appel de la plateforme des femmes Dicle Amed (DAKAP, Dicle Amed Kadin Platformu) avaient prévu de manifester contre la violence masculine soutenue par l’État turc. 

La plateforme avait préparé des pancartes recueillant l’histoire des femmes victimes de féminicides. Les pancartes de Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, 3 militantes kurdes assassinées à Paris et de Sevê Demir, Pakize Nayır et Fatma Uyar, assassinées à Silopi ont été confisquées par la police turque. 

Adalet Kaya, présidente de l’association des femmes Roza, qui avait été arrêtée cet été pour ses actions au sein de l’association a fait une déclaration dans le parc à à l’approche de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. 

« Les femmes sont assassinées, violées et harcelées sexuellement tous les jours. C’est le mécanisme de masculinité derrière lequel les pères, les partenaires, les maris, les membres de la famille et les amants se cachent dans leurs rôles de mâles qui conduit aux féminicide quotidien. Les femmes sont assassinées parce qu’elles ne sont pas protégées, malgré un ordre de la Cour. Elles sont assassinées parce que la Convention d’Istanbul (1) n’est pas appliquée. C’est un mécanisme d’État, une violence masculine soutenue par l’État », a déclaré Adalet Kaya. 

A la suite du discours tenu par la présidente de l’association des femmes Rosa, les biographies des 41 femmes assassinées ont été ensuite lues. 

(1) La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à égard des femmes et la violence domestique, dite Convention d’Istanbul, est un traité international du Conseil de l’Europe, amenant les États signataires à s’entendre pour l’élimination de toutes les formes de violences envers les femmes, y compris la violence conjugale et familiale.

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