Ce n’est qu’après cinq mois que la famille du guérillero Bahoz Mijînî a reçu le corps du combattant tombé au combat. L’enterrement a eu lieu dans un cimetière de Silopi, sous le contrôle de la police turque qui a empêché l’accomplissement des rites religieux.
Le guérillero Bahoz Mijînî, de son vrai nom Mücahit Tok, est tombé au combat le 4 juillet 2022, dans la région de Kato Jîrka, à Sirnak, une province du Nord-Kurdistan (sud-est de la Turquie). Il a ensuite été enterré par les autorités dans un cimetière des anonymes. Après une longue procédure d’examen de la correspondance des ADN, le corps a été exhumé et rendu à la famille.
Mais le supplice de la famille ne s’est pas arrêté là. Le jour de l’enterrement du combattant kurde, le cimetière de Silopi, dans la province de Sirnak, a été encerclé par la police qui n’a autorisé que les parents les plus proches à y entrer. Les forces de sécurité ont par ailleurs empêché toute forme de cérémonie religieuse au cours de l’inhumation, allant jusqu’à empêcher l’imam de lire une prière sur la tombe du défunt. Après un enterrement silencieux, la famille n’a eu d’autres choix que de quitter le cimetière.