Suite à la participation du mercenaire djihadiste Abu Hatim Shaqra, responsable du meurtre en 2019 de la femme politique kurde Hevrîn Khalaf, à la « Conférence de la victoire » organisée à Damas mercredi, la mère de la victime demande que le meurtrier soit traduit en justice.
Sûad Mistefa, mère de la femme politique kurde assassinée Hevrîn Khalaf, a demandé que le meurtrier de sa fille, Abu Hatem Shaqra, chef du groupe Ahrar al-Sharqiya, soit traduit en justice. L’appel de Sûad Mistefa intervient après que le chef djihadiste ait participé mercredi à Damas à la « conférence de la victoire » au cours de laquelle Ahmed Al-Charaa a été nommé « président par intérim » de de la Syrie.
« Je refuse que les assassins de Hevrîn aient un rôle à jouer dans l’avenir de la Syrie. Comment des assassins, des criminels et des gangs peuvent-ils jouer un rôle ? Je condamne la participation de l’assassin de ma fille à un congrès qui s’est déroulé sous les yeux du monde entier. Seule la volonté du peuple syrien peut déterminer les responsables », a déclaré Sûad Mistefa.
Affirmant qu’Abu Hatem Shaqra a collaboré avec l’État turc d’occupation et a commis des crimes en son nom, Mistefa a ajouté : « Le chef de gang Abou Hatem Shaqra s’est vendu à l’État turc d’occupation. »
Mme Mistefa a demandé que le meurtrier de sa fille et les autres responsables qui ont le sang des Syriens sur les mains soient poursuivis.
Née en 1984, Hevrîn Khalaf était secrétaire générale du Parti de la Syrie future (Hizbul Suri Mustakbel). Le 12 octobre 2019, elle a été torturée et tuée avec son chauffeur près de Qamishlo, dans le cadre d’une opération d’invasion lancée par la Turquie dans le nord de la Syrie avec l’aide de supplétifs djihadistes.