« Deux ans se sont écoulés depuis l’occupation de Serêkaniyê et Girê Spî par la Turquie. Depuis, les violations des droits humains sont devenues le quotidien de la région », indique l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).
À l’occasion du deuxième anniversaire de l’occupation des régions de Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tall Abyad) par l’État turc et ses alliés djihadistes, l’AANES a publié un communiqué dans lequel sont mentionnées les atrocités commises par les forces turco-djihadistes.
« Les violations commises par les mercenaires dans les zones occupées montrent clairement l’objectif de la Turquie de détruire les structures démocratiques du peuple et la stabilité de la région », déclare l’AANES.
Et d’ajouter : « Le silence de la communauté internationale, des Nations unies, de la Coalition internationale, de la Russie et du régime de Damas en particulier, valide les pratiques de la Turquie et de ses mercenaires dans les territoires occupés. L’État turc continue à dévaster la Syrie, à fragmenter la société syrienne et à imposer des politiques qui vont à l’encontre des intérêts du peuple syrien. L’affirmation du gouvernement turc selon laquelle il soutient la sécurité nationale, la stabilité et les forces d’opposition en Syrie est une tentative de dissimuler son approche hostile envers la Syrie. Toutes les forces nationales, ainsi que la communauté mondiale, doivent être conscientes des dangers auxquels est confronté le peuple syrien. Afin de soutenir le terrorisme et ressusciter l’État islamique (EI), l’État turc a rassemblé des milliers d’anciens djihadistes de l’EI au sein de la formation dite ‘Armée nationale syrienne’. »
L’AANES a déclaré que « l’occupation par l’État turc de nos territoires, ainsi que d’autres régions syriennes tend à soutenir le terrorisme, et représente par conséquent un problème pour la Syrie. Si les violations et les crimes commis par l’État turc envahisseur et ses mercenaires ne sont pas punis, la stabilité en Syrie ne sera pas au rendez-vous ».
Et de conclure : « Nous déclarons au monde entier que l’État turc a l’intention de déstabiliser la région par son programme de changement démographique, de pousser à la migration forcée et de rétablir les anciennes frontières de l’empire ottoman ».