Dans une déclaration, la campagne Freedom for Öcalan, soutenue par les principaux syndicats britanniques depuis 2016, a réaffirmé son engagement pour la libération du leader kurde Abdullah Öcalan et pour une résolution pacifique et démocratique de la question kurde. La déclaration souligne que les récentes actions du gouvernement turc, notamment la destitution des maires élus dans les municipalités de Mardin, Batman et Halfeti au profit de trustees nommés par l’État, montrent une volonté de réprimer le mouvement politique kurde et de saper les droits démocratiques.
Les syndicats britanniques ont souligné que, malgré les récents appels au dialogue par des dirigeants turcs, les actions militaires de la Turquie au Rojava révèlent une contradiction entre ces discours et la réalité des actes, ce qui sape les espoirs de paix. Toutefois, la récente visite de Ömer Öcalan à son oncle Abdullah Öcalan en prison, première prise de contact depuis des années, laisse entrevoir un espoir. Le leader kurde aurait réaffirmé sa disponibilité pour un dialogue et sa volonté de résoudre la question kurde par des moyens légaux et politiques.
Les syndicats ont déclaré que le message d’Öcalan est un appel à la raison et au dialogue qui doit être pris en compte, tant par la Turquie que par la communauté internationale. Ils ont exhorté le gouvernement turc à montrer son engagement pour le dialogue en cessant les agressions militaires et en respectant les droits démocratiques des Kurdes.
La campagne Freedom for Öcalan demande :
•La réintégration immédiate des maires kurdes élus dans leurs fonctions à Mardin, Batman, Halfeti et dans les autres municipalités concernées, ainsi que la fin de l’imposition des trustees qui contournent la volonté démocratique du peuple.
•La libération immédiate d’Abdullah Öcalan pour qu’il puisse jouer un rôle central dans tout processus de paix et contribuer aux négociations visant à résoudre la question kurde.
•La cessation des opérations militaires turques au Rojava et l’arrêt de la violence contre les populations civiles kurdes en Syrie.
•Le respect des droits démocratiques du peuple kurde, tant en Turquie que dans la région, notamment le droit d’élire ses représentants et de participer pacifiquement à la vie politique sans crainte de répression.
•Une pression internationale pour que la Turquie engage un dialogue significatif avec les représentants kurdes et d’autres groupes politiques pour trouver une solution pacifique et durable à la question kurde.