Selon le réseau des droits humains au Kurdistan (KHRN), au moins 7 kolbars (porteurs de charges travailleurs journaliers) ont perdu leur vie du fait d’une attaque par les soldats turcs et iraniens entre le 23 août et le 23 septembre.
Un groupe de kolbar transportant de la marchandise entre les frontière du Sud (Irak) et de l'Est (Iran) du Kurdistan.

Selon le réseau des droits humains au Kurdistan (KHRN), au moins 7 kolbars (porteurs de charges travailleurs journaliers) ont perdu leur vie du fait d’une attaque par les soldats turcs et iraniens entre le 23 août et le 23 septembre. 

Le réseau des droits humains au Kurdistan a déclaré que les kolbars ont été visés directement par les attaques, qui ont également blessées 11 autres kolbars. 

Selon KHRN, le corps du kolbar Şeram Mihemedi n’a pas été rendu à sa famille. Les autorités turques demanderaient de l’argent pour cela d’après des témoignages. 

Dans la même période, quatre kolbars sont également morts dans des accidents. 

La tragédie des Kolbars. 

L’est du Kurdistan s’est enfoncé davantage dans la pauvreté au fil des années à cause des politiques délibérées du régime iranien et est l’une des régions les plus pauvres d’Iran. Comparée aux autres régions, la zone a connu beaucoup moins d’investissements et son développement a été volontairement freiné. L’agriculture et l’industrie n’ont pas été autorisées à se développer causant une des plus hautes montées du chômage en Iran. 

Confronté à des politiques de discrimination, d’oppression et d’appauvrissement, transporter des marchandises en contrebande n’est pas un choix mais un moyen de survie.

Kolbar est formé des mots kurdes “kol” (dos) et “bar” (charge). Les kolbars gagnent leur vie en transportant des chargements le long de la périlleuse ligne frontière. Parmi les marchandises transportées, des cigarettes, téléphones mobiles, vêtements, fournitures domestiques, thé et rarement de l’alcool. Ils marchent a travers un terrain dangereux pour permettre à ces échanges commerciaux entre Kurdistan nord et sud de continuer. Les biens qu’ils apportent sont vendus très chers à Téhéran, mais les kolbars qui risquent leur vie pour eux sont payés chichement.

Les intermédiaires qui prennent les commandes et trouvent les acheteurs en ville sont appelés kasibkars. 

Kolbars et kasibkars sont âgés de 13 à 70 ans. Certains ont seulement été à l’école primaire tandis que d’autres ont des diplômes universitaires. Ils transportent des marchandises, parce qu’ils n’ont pas pu trouver d’autre emploi. Dans les 5 dernières années, près de 300 kolbars et kasibkars ont été tués de sang froid. Il n’y a pas de statistiques précises disponibles sur ces morts.

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