Le Congrès National du Kurdistan (KNK) a dénoncé les attaques répétées de l’État turc contre les civils et les infrastructures essentielles dans le nord de la Syrie et au Rojava. Dans un communiqué, le KNK a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour stopper ces violations et empêcher une escalade du conflit.
Le communiqué souligne que la chute du dictateur Bachar al-Assad aurait dû marquer le début d’un dialogue pacifique et d’une transition démocratique en Syrie. Au lieu de cela, cette période a été instrumentalisée par des puissances étrangères pour servir leurs intérêts, mettant en péril la stabilité de la région.
Le KNK a mis en évidence les attaques particulièrement intenses de l’armée turque contre le pont de Qara-Qozak et le barrage de Tishrin, deux points stratégiques reliant Manbij et Kobanê.
« Le contrôle de ces zones est essentiel pour l’État turc dans sa volonté d’occupation. En endommageant l’infrastructure du barrage, la Turquie expose jusqu’à un million de personnes en aval à un risque de catastrophe humanitaire, notamment dans des villes comme Raqqa et ses environs. »
Les attaques turques ont atteint un nouveau niveau de violence, ciblant directement les civils rassemblés au barrage de Tishrin et les zones résidentielles voisines à l’aide de drones, d’avions de chasse F-16 et d’artillerie, causant de nombreuses pertes humaines.
Appel à la communauté internationale
Le KNK exhorte les organisations internationales et les États membres des institutions où la Turquie siège à faire pression sur Ankara afin qu’elle respecte le droit international et cesse immédiatement sa campagne de nettoyage ethnique.
Le communiqué demande également que la Turquie mette fin au soutien de ses forces supplétives et respecte les cessez-le-feu en vigueur.
« L’inaction de la communauté internationale ne fait qu’encourager l’État turc à intensifier ses crimes de guerre. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises immédiatement. »
Le KNK réitère son appel à une solidarité internationale accrue pour stopper l’agression turque et protéger la population civile du nord et de l’est de la Syrie.