« Nos forces sont engagées dans une lutte de légitime-défense contre les attaques sur la région », a déclaré Kino Gabriel, porte-parole des FDS, réfutant les allégations concernant la remise du district d’Aïn Issa au contrôle du régime syrien.
Suite à l’assaut militaire lancé par la Turquie, le 9 octobre 2019, contre le nord de la Syrie, deux accords de cessez-le-feu ont été conclus par Ankara, le premier avec les États-Unis, le 17 octobre, et le second avec la Russie, le 22 octobre suivant. Cependant, le régime d’Erdogan n’a jamais respecté ces accords, poursuivant ses agressions dans la région, tandis que Russes et Américains se sont contentés d’observer de loin.
Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires mènent depuis jeudi des attaques intensifiées sur Aïn Issa et ses villages. Dans ce contexte, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes, Kino Gabriel, s’est adressé à l’agence de presse kurde Hawar News (ANHA), expliquant que les attaques continues de la Turquie visaient à étendre son occupation au nord de la Syrie.
Gabriel a souligné que les FDS avaient répondu à toutes les attaques de l’armée d’occupation turque et contrecarré les plans d’Ankara. « Les plans de la Turquie sont clairs concernant le nord de la Syrie, comme nous avons pu le voir au cours des années précédentes, avec les attaques contre les zones de l’Administration autonome », a déclaré M. Gabriel.
Sur la position des puissances garantes, la Russie et les États-Unis, face aux attaques turques, le porte-parole des FDS a déclaré : « La position officielle des pays garants est influencée par les intérêts avec la Turquie. C’est pour cette raison que la Russie ne réagit pas. Ce n’est pas nouveau, la Russie a déjà eu cette attitude au cours des dernières années. »
« Nous sommes engagés dans la légitime-défense »
Soulignant que les FDS respectaient les accords de cessez-le-feu, M. Gabriel a cependant ajouté : « Mais nous avons aussi le droit de nous défendre et de répondre aux attaques contre la région. Les forces parties aux différents accords doivent réagir aux violations [du cessez-le-feu]. »
Rappelant qu’un accord avait été conclu le 9 octobre dernier entre les FDS, les forces russes et les forces du régime pour la mise en place de 3 points d’observation dans le district d’Aïn Issa, Kino Gabriel a cependant démenti les allégations selon lesquelles les FDS auraient remis le contrôle de la ville au régime syrien. « Si c’était le cas, nous l’aurions annoncé officiellement », a-t-il déclaré.