La députée britannique Kate Osamor a salué la décision du PKK de mettre fin à sa lutte armée, à la suite de l’appel à la paix lancé par le leader kurde Abdullah Öcalan le 27 février dernier.
Elle appelle le gouvernement britannique à soutenir un nouveau processus de paix en Turquie, en insistant sur l’importance d’un engagement mutuel pour garantir une solution durable.
Un tournant historique
Dans une déclaration transmise à la presse, la députée travailliste Kate Osamor a qualifié la décision annoncée lors du 12e Congrès du PKK, tenu du 5 au 7 mai, de « tournant historique ». Selon elle, il s’agit d’une « opportunité unique qui pourrait ouvrir la voie à une paix durable pour les peuples de Turquie et de la région », après plusieurs décennies de conflit et des dizaines de milliers de morts.
Des gestes réciproques indispensables
La parlementaire a toutefois rappelé qu’une paix durable ne saurait reposer sur des initiatives unilatérales :
« Le gouvernement turc doit lui aussi assumer ses responsabilités et poser des actes concrets pour garantir les droits fondamentaux du peuple kurde. La fin de la répression politique et la reconnaissance des droits culturels, linguistiques et politiques des Kurdes sont des conditions indispensables pour construire un avenir plus juste et plus prospère. »
Elle a notamment dénoncé les pressions continues exercées sur le Parti de l’Égalité et de la Démocratie des Peuples (DEM Parti), soulignant que toute tentative de paix doit impérativement intégrer la levée des obstacles à la participation politique des Kurdes.
Un rôle à jouer pour le Royaume-Uni
Appelant à un soutien international actif, Kate Osamor a exhorté le gouvernement britannique à s’impliquer :
« Le Royaume-Uni devrait soutenir de manière constructive toute initiative de négociation en Turquie, en s’appuyant notamment sur l’expérience du processus de paix en Irlande du Nord. »
Elle a précisé son intention de saisir le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, pour savoir s’il avait évoqué avec son homologue turc des sujets tels que la dissolution du PKK, la détention d’Abdullah Öcalan, ou encore la possibilité de soutenir un processus de paix encadré par des garanties internationales.
Être la voix des Kurdes à Westminster
Kate Osamor a conclu son intervention en réaffirmant sa volonté d’agir au sein du Parlement britannique en faveur d’un processus pacifique :
« Je suivrai de près l’évolution de la situation en Turquie. En tant que députée, je m’engage à être la voix des Kurdes au Parlement britannique. Cette démarche pour la paix ne concerne pas uniquement la Turquie, mais aussi la stabilité régionale et les principes fondamentaux du droit international. Toute solution doit être inclusive, juste et durable. »