Kamûran Berwarî, professeur à l’Université de Duhok, au Sud-Kurdistan, a déclaré qu’aucun projet qui exclut le paradigme d’Abdullah Öcalan ne peut réussir au Moyen-Orient.
L’académicien de l’université de Duhok, Dr. Kamûran Berwarî, a fait part à l’agence de presse RojNews de ses observations concernant le rôle du leader kurde Abdullah Öcalan dans la résolution des problèmes au Moyen-Orient. Évoquant l’arrestation du leader kurde en 1999, il a déclaré : « La capture de M. Öcalan était planifiée. Le leader du PKK a été capturé dans le cadre d’une politique et d’une stratégie internationale. L’objectif était de l’emprisonner afin de l’empêcher de mettre en pratique ses projets de paix, de liberté et de démocratie. Par la suite, nous avons réalisé que les peuples du Moyen-Orient étaient à nouveau entrés dans une phase sombre. »
CONSPIRATION INTERNATIONALE
Notant que l’emprisonnement d’Öcalan sur l’île d’Imrali depuis 22 ans nuit aux intérêts des peuples du Moyen-Orient, l’universitaire kurde a ajouté : « L’objectif de la conspiration était d’empêcher les idées et la philosophie qui pourraient être introduites comme une alternative aux projets des puissances régionales et internationales. La nation démocratique et l’autonomie sont des projets contemporains très importants. Il n’est pas possible de parvenir à une solution basée sur les projets orientaux ou occidentaux existants au Moyen-Orient. C’est pourquoi le peuple kurde et ses amis luttent depuis 22 ans pour la liberté de M. Öcalan. »
UN EMPRISONNEMENT CONTRAIRE AU DROIT INTERNATIONAL
Berwarî a souligné qu’Öcalan n’avait pas été arrêté conformément aux normes internationales, et que, par conséquent, son maintien en détention est également contraire au droit international. « Si les Kurdes continuent à exploiter les voies légales dans ce sens, ils peuvent assurer la liberté d’Öcalan. Actuellement, le Comité pour la liberté d’Öcalan et certaines organisations internationales travaillent contre son isolement dans la prison d’Imrali », a-t-il noté.
PAS DE SOLUTION SANS ÖCALAN
Et de lancer un appel aux puissances internationales pour la libération d’Öcalan : « Si, comme elles le prétendent, les puissances internationales ne veulent pas que le sang des peuples du Moyen-Orient soit versé, si elles veulent que le Moyen-Orient conserve sa stabilité et que leurs intérêts soient protégés, alors Öcalan doit être libéré. Les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la France et les États membres de l’OTAN sont conscients aujourd’hui qu’il ne peut y avoir de solution au Moyen-Orient sans Öcalan et sans le PKK. Aucun projet qui ne tienne compte du PKK et d’Öcalan ne peut réussir au Moyen-Orient. »