Bêrîtan a été blessée lors de l’attentat de Suruç en 2015 alors qu’elle voulaitapporter des jouets aux enfants de Kobane.
Après la libération de Kobane des mercenaire de l’État islamique au début de l’année 2015, denombreux jeunes du Nord-Kurdistan et de Turquie voulaient aller à Kobane pour apporter dusoutien à la population locale. Pour s’y rendre, ils devaient passer par la ville frontalière de Suruç, voisine turque de Kobane.
Mais 33 jeunes révolutionnaires qui avaient notamment collecté des jouets pour les enfants sont morts lors d’une attaque terroriste perpétré par l’État islamique le 20 juillet 2015 àSuruç. Beaucoup d’autres ont été blessés.
Bêrîtan est l’une d’entre elles. Blessées, elle a vu plusieurs de ses amis être lâchement assassinés lors de cet attentat. Elle avait promis qu’après sa période de convalescence, qu’une fois que sonétat de santé le lui permettrait, elle réaliserait le rêve de tous ces personnes qui était de se rendre à Kobane et au Rojava. Elle a parlé à l’agence de presse ANHA de ses camarades, de leursespoirs et de leurs volonté de donner le sourire aux enfants, pris dans la tourmente de la guerre.
Pour elle, cela ne fait aucun doute que l’État turc aidait les mercenaires de l’État islamique lors du siège de la ville de Kobane, d’octobre 2014 à janvier 2015.
« Nous ne pouvions pas rester silencieux en regardant la Turquie supporter ces terroristes. J’ai réalisé les rêves de mes amis tombés martyrs en venant aussi tôt que je l’ai pu pour rencontrer ces enfants que nous voulions soutenir à l’époque. »
La jeune femme affirme avoir réussi à convertir en une force profonde la douleur qu’elle ressentpour ces amis assassinés. C’est aussi pour elle une source d’inspiration pour venir au Rojava etelle a juré de serrer dans ses bras les enfant de Kobane comme si « je prenais dans mes bras mes amis. »