Plusieurs groupes de défense des droits humains et associations d’avocats en Turquie ont adressé une lettre au Comité européen pour la Prévention de la Torture, soulignant leurs préoccupations concernant la détention au secret du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses codétenus sur l’île-prison d’Imrali.
Plusieurs groupes de défense des droits humains et barreaux d’avocats en Turquie ont demandé solennellement l’intervention du Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) sur les violations des droits des prisonniers d’Imrali, soumis depuis plus de trois ans à une privation totale de communication avec le monde extérieur.
L’Association des Droits de l’Homme de Turquie (IHD) a envoyé une lettre au CPT concernant l’isolement total des prisonniers d’Imrali, à savoir du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses trois codétenus – Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş. La lettre est cosignée par l’Association des Avocats pour la Liberté (ÖHD), ainsi que par plusieurs barreaux d’avocats.
Lors d’une conférence de presse donnée mercredi au siège de l’IHD à Ankara, le coprésident de l’IHD, Hüseyin Küçükbalaban, a souligné l’urgence de résoudre le problème de la privation de communication sur l’île-prison d’Imrali. « Nous attendons du CPT qu’il contribue à la résolution de ce problème de toute urgence, conformément à son autorité et à ses responsabilités en vertu de la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants », a déclaré Küçükbalaban.
La lettre souligne l’isolement absolu imposé à Abdullah Öcalan et à ses codétenus au cours des trois dernières années. M. Küçükbalaban a fait état des graves répercussions de cette détention au secret sur les prisonniers et leurs familles, et demandé que des mesures immédiates soient prises pour remédier à ces violations des normes et principes des droits humains.
En conclusion, le défenseur des droits humains a affirmé l’engagement des organisations signataires à suivre de près la situation et à veiller à ce que les auteurs de toute nouvelle violation répondent de leurs actes, soulignant l’importance du respect de l’État de droit et des normes universelles en matière de droits humains.