Un mois après le début des manifestations nationales en Iran, au moins 215 personnes, dont 27 enfants, ont été tuées par le régime iranien et des arrestations massives ont eu lieu dans et hors des rues.
Demandant la libération immédiate de tous les manifestants et la reconnaissance du droit du peuple iranien à manifester pacifiquement, l’organisation Iran Human Rights met en garde contre la situation désastreuse des détenus.
Les rapports reçus par Iran Human Rights confirment que les détenus sont victimes d’insultes verbales, de torture et d’autres mauvais traitements. Certains ont été forcés de faire des aveux télévisés auto-incriminants sous la contrainte et la torture. En outre, certains manifestants ont été emmenés dans des bâtiments non officiels, sans aucune réglementation ni surveillance. Les centres de détention et les prisons officielles sont remplis au-delà de leur capacité, sans installations sanitaires. Des enfants de moins de 18 ans figurent parmi les détenus.
Iran Human Rights n’est pas en mesure de fournir le nombre exact d’arrestations, mais sur la base de rapports provenant de différentes villes, on estime que plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées en Iran. Selon les informations disponibles, au moins 38 journalistes, 170 étudiants, 16 avocats et plus de 580 activistes civils, y compris des syndicats de travailleurs et d’enseignants, ont été arrêtés. Les responsables de la République islamique ont fourni des statistiques sporadiques. Par exemple, un membre du parlement a annoncé que 3 000 personnes avaient été arrêtées à Téhéran et des responsables de la police de Gilan ont déclaré que 880 personnes avaient été arrêtées le 16 octobre.
De nombreux défenseurs des droits humains et journalistes ont été arrêtés en pleine rue. Les chefs d’accusation pour lesquels ils ont été arrêtés et, dans de nombreux cas, le lieu de leur détention ne sont pas clairs. Des informations font état d’arrestations arbitraires sans mandat, les forces de sécurité s’étant même déguisées pour accéder aux propriétés. Après l’arrestation, les droits fondamentaux, notamment l’accès à un avocat, les soins médicaux, l’information sur les charges, l’accès au téléphone et l’application régulière de la loi, sont systématiquement violés.