Selon l’Association des Droits de l’Homme de Turquie, 47 journalistes sont actuellement détenus dans le pays.
Conférence de presse à la branche d'Ankara de l'IHD, le 23 janvier 2025

Selon l’Association des Droits de l’Homme de Turquie, 47 journalistes sont actuellement détenus dans le pays. L’association a annoncé la création d’une « Commission de surveillance des violations des droits de la presse ».

Dénonçant la pression croissante sur les journalistes en Turquie, l’Association des droits de l’homme (IHD), branche d’Ankara, a annoncé la création d’une « Commission de surveillance des violations des droits de la presse » lors d’une conférence de presse jeudi.

Ercan İpekçi, membre fondateur de la Commission de surveillance, a rappelé les cas de journalistes détenus en Turquie au cours du mois dernier. Il a également évoqué les journalistes kurdes Nazım Daştan et Cihan Bilgin, tués par une frappe aérienne turque alors qu’ils couvraient les combats dans le nord de la Syrie le 19 décembre 2024.

Notant que le nombre de emprisonnés en Turquie avait atteint 47, İpekçi a souligné le nombre croissant des journalistes jugés et emprisonnés sur la base d’accusations de « terrorisme ». « Bien au-delà de la violence que le mot implique, l’accusation de terrorisme est une calomnie basée sur des témoignages anonymes ; elle est devenue une méthode d’arrestation, de poursuite et de condamnation des journalistes », s’est indigné le défenseur des droits humains.

L’écrivain Hüseyin Aykol a dénoncé de son côté le fait que la profession de journaliste soit criminalisée en Turquie par le biais de l’association au « terrorisme ». Soulignant que cette pratique n’a pas sa place dans le droit, Aykol a appelé à la solidarité de l’ensemble de la société et des organisations de défense des droits humains contre les attaques et les arrestations.

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