Fahriye Ceylan, dont la libération avait été reportée à six reprises par le Conseil d’administration et d’observation, a finalement quitté la prison fermée de type L d’Alanya ce lundi, après avoir passé 32 ans derrière les barreaux.
Une condamnation à vie à l’âge de 18 ans
Arrêtée à Amed en 1992 alors qu’elle n’avait que 18 ans, Fahriye Ceylan a été condamnée à la réclusion à perpétuité par le tribunal de la sécurité d’État (DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ».
Durant son incarcération, elle a été transférée dans plusieurs prisons, notamment à Amed, Êlih (Batman) et Adana, avant d’être envoyée à la prison fermée de type L d’Alanya.
Des reports injustifiés de libération
Fahriye Ceylan aurait pu être libérée dès janvier 2022, mais sa libération a été retardée à six reprises pour des motifs controversés tels que « l’absence de déclaration sincère » ou « l’absence de signes de remords ».
Un accueil chaleureux à sa sortie
Ce lundi, à sa sortie de la prison d’Alanya, Fahriye Ceylan a été accueillie par ses proches ainsi que par des représentants du Parti pour l’Égalité et la Démocratie des Peuples (DEM Parti) et de TUAYDER, une organisation de soutien aux détenus.
Ce cas met en lumière les injustices subies par de nombreux détenus politiques en Turquie et soulève des questions sur les pratiques de prolongation arbitraire des peines.
