Condamnant le meurtre d’une femme enceinte dans la région d’Afrin sous occupation turque, la porte-parole de Kongreya Star a déclaré : « Ce crime est le plus haut niveau d’atrocités commises par l’État turc. »
Une femme enceinte nommée Nemet Behcet Şêxo, âgée de 32 ans, a été torturée et assassinée dans une prison dirigée par les services de renseignement turcs, dans la région d’Afrin occupée par la Turquie, ont rapporté récemment des sources locales. La femme et son mari, Xelil Nesan, 36 ans, avaient été enlevés par des gangs soutenus par la Turquie dans le centre d’Afrin il y a quelque temps. Selon les sources locales, le couple a été soumis à un interrogatoire avec des séances de torture durant six heures. La femme enceinte de six mois serait morte sous la torture.
S’adressant à l’agence de presse Hawar News (ANHA), Remziye Mihemed, porte-parole de Kongreya Star (mouvement des femmes du Rojava), a déclaré que depuis l’occupation des régions d’Afrin, de Girê Spî et de Serêkaniyê, dans le nord de la Syrie, par la Turquie, les attaques inhumaines, en particulier contre les femmes, avaient augmenté.
Selon la représentante du mouvement des femmes, les personnes qui ont réussi à sortir des prisons des régions occupées par l’État turc et ses mercenaires djihadistes souffrent de diverses maladies ainsi que de lourds traumatismes psychologiques. « Ce crime est le plus haut niveau de brutalité commis par l’État turc », a déclaré Mme Mihemed en référence au meurtre de la jeune femme.
Et de poursuivre: « A travers ces crimes abjects, la Turquie cherche à intimider et menacer les femmes afin de les détourner de la lutte. L’État turc et ses mercenaires commettent des crimes tous les jours, voulant établir leur propre système à Afrin. Peu importe la violence qu’ils utilisent contre nous, notre société sait que la révolution la sauvera de l’occupation. »
Soulignant la volonté des femmes de se débarrasser de l’occupation turque dans le nord de la Syrie, la responsable de Kongreya Star a appelé les organisations de défense des droits humains et les institutions internationales à élever la voix contre la violence faite aux femmes et à mettre fin à l’invasion de la région par la Turquie.