La famille du prisonnier politique kurde Vedat Erkmen, mort dimanche dernier en prison dans des circonstances suspectes, a été confrontée à des pratiques inhumaines pendant la cérémonie d’enterrement.
Le corps du prisonnier politique kurde Vedat Erkmen, mort dimanche 19 décembre dans la prison de Tekirdağ, a été enlevé le lendemain par la police pour être emmené d’Istanbul à Kars. Il a été enterré ce mardi dans le district de Digor sous blocus policier.
Avant l’enterrement, l’imam n’a pas autorisé l’entrée du corps d’Erkmen dans la mosquée, invoquant une directive provenant des autorités religieuses. En outre, la famille n’a pas été autorisée à dresser une tente pour y recevoir les visites de condoléances.
Le frère aîné du défunt, Sayim Erkmen, qui a suivi le corps depuis lundi, a signalé que l’autopsie avait été effectuée en l’absence de la famille et des avocats d’Erkmen. « Ils disent que mon frère s’est suicidé en se pendant. Il est très difficile de trouver une corde dans une cellule d’isolement. Comment peut-on y trouver une corde ? Nous ne croyons pas que ce soit un suicide », a-t-il déclaré.
S’indignant contre les obstacles et la répression policière lors des funérailles, ainsi que contre les entraves à l’accomplissement des rites religieux, il a ajouté : « Vedat ne méritait pas cela. »