Les observateurs internationaux de l'ODIHR (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'OSCE), de l'OSCE PA (Assemblée parlementaire de l'OSCE) et du PACE (Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe) ont publié un rapport préliminaire sur les récentes élections turques, soulevant des préoccupations quant à leur conformité aux normes démocratiques.

Les observateurs internationaux de l’ODIHR (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE), de l’OSCE PA (Assemblée parlementaire de l’OSCE) et du PACE (Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe) ont publié un rapport préliminaire sur les récentes élections turques, soulevant des préoccupations quant à leur conformité aux normes démocratiques.

Le rapport souligne que le cadre juridique turc actuel n’offre pas une base suffisante pour la tenue d’élections démocratiques. « Ces élections étaient compétitives mais restreintes, du fait de la criminalisation de certaines forces politiques, y compris la détention de plusieurs politiciens de l’opposition, entravant le pluralisme politique et les droits individuels à se présenter aux élections, » a déclaré Michael Georg Link, coordonnateur spécial et chef de la mission d’observation de l’OSCE à court terme. « L’ingérence politique dans le processus électoral n’est pas conforme aux engagements internationaux de la Turquie. »

Malgré le contexte des séismes dévastateurs de cette année, près de 61 millions d’électeurs étaient inscrits pour voter dans le pays, ainsi que 3,5 millions à l’étranger. Les autorités ont pris certaines mesures pour permettre à ceux touchés par les séismes de participer aux élections, mais malgré ces efforts et ceux supplémentaires de la société civile et des partis politiques, un grand nombre de ces électeurs ont rencontré des difficultés pour voter.

Frank Schwabe (Allemagne, SOC), chef de la délégation du PACE, a déclaré : « La démocratie turque démontre une résilience étonnante. Cette élection a connu une forte participation et offrait un véritable choix. Cependant, la Turquie ne respecte pas les principes fondamentaux nécessaires à la tenue d’une élection démocratique. Des figures politiques et sociales clés sont en prison malgré les jugements de la Cour européenne des droits de l’homme, la liberté des médias est sévèrement restreinte et il existe un climat d’autocensure. La Turquie est loin de créer des conditions équitables pour la campagne électorale. »

Le rapport note également que l’administration électorale a organisé les élections de manière efficace et jouissait généralement de confiance, bien qu’il y ait eu un manque de transparence et de communication dans leur travail, ainsi que des préoccupations quant à son indépendance. D’importantes garanties, notamment pendant le dépouillement, n’ont pas toujours été mises en œuvre.

L’article souligne également que la campagne a été largement pacifique et compétitive, mais très polarisée et souvent négative et incendiaire. Les femmes restent sous-représentées dans les positions de leadership et en général en politique, et des efforts supplémentaires sont nécessaires de la part des autorités

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