Les prisonniers politiques ont dénoncé le manque de produits de nettoyage malgré le Covid-19 qui se propage et la mauvaise qualité de la nourriture dans la maison d’arrêt de Diyarbakir.
Alors que le nombre d’infections au coronavirus continue de s’accroitre en Turquie, le risque pour les prisonniers suscite des inquiétudes croissantes. Les organisations sanitaires et juridiques demandent la libération immédiate des prisonniers appartenant à un groupe à risque, mais les institutions concernées restent silencieuses.
Les prisonniers politiques de la prison de type D de Diyarbakir ont annoncé à leurs familles lors d’un entretien téléphonique ce matin que l’administration pénitentiaire ne leur permettait pas d’avoir accès à des produits d’hygiène et du matériel de nettoyage.
Les prisonniers ont déclaré : « Nous voulons acheter du matériel de nettoyage et des désinfectants, mais l’administration pénitentiaire ne les vend pas. Nous avons également un problème avec la nourriture. Les repas qu’on nous donnaient étaient déjà très mauvais mais après l’apparition du coronavirus cette situation s’est aggravé. Nous ne comprenons pas pourquoi l’administration pénitentiaire ne nous permet pas de nettoyer nos cellules avec notre propre argent. Nous ne savons pas s’ils veulent notre mort ».
Les familles ont déclaré qu’elles porteraient plainte au pénal au cas où les autorités ne trouveraient pas de solution à ce problème.