Le leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan se serait vu imposer une interdiction de visite de ses avocats pour une durée de six mois et une interdiction de visite de sa famille pour une durée de trois mois.
Selon l’agence de presse Mezopotamya (MA), les avocats du cabinet juridique Asrin ont saisi un tribunal de la province de Bursa le 22 novembre pour demander une « rencontre immédiate » avec le leader kurde Abdullah Öcalan, qui est détenu en isolement total dans la prison de İmralı, ainsi qu’avec ses codétenus Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş.
Les avocats ont indiqué qu’ils n’avaient pas de nouvelles d’Öcalan et de leurs trois autres clients depuis 8 mois. Ils ont ajouté qu’ils n’avaient reçu aucune information sur les conditions de vie et de santé de leurs clients, y compris les conditions de détention, les questions juridiques et les mesures concernant la pandémie. Les avocats ont demandé au tribunal de « mettre fin à l’absence d’informations » et exigé de rencontrer leurs clients en personne.
Après le rejet de la demande des avocats, il est apparu que deux nouvelles interdictions ont été imposées au leader kurde.
Pour rejeter la demande, le juge de l’exécution des peines de Bursa s’est fondé sur une interdiction de visite de six mois entrée en vigueur le 12 octobre à la suite d’une enquête disciplinaire ouverte contre Öcalan.
Dans son refus des visites familiales, le juge de l’exécution a cité une décision datée du 18 août prise par le conseil de discipline de l’établissement pénitentiaire d’İmralı « d’interdire les visites » pour une période de 3 mois.
Le juge de l’exécution n’a pas indiqué les motifs des enquêtes et des sanctions disciplinaires qui ont abouti à une interdiction de visite des avocats et des membres de la famille.
Emprisonné sur l’île-prison d’Imrali depuis 1999, Abdullah Öcalan est soumis à un isolement carcéral poussé depuis 2011. La dernière visite de ses avocats remonte à août 2019. Depuis le 25 mars 2021, date à laquelle il a eu un bref entretien téléphonique avec son frère, le leader kurde est totalement coupé du monde extérieur.