Selon des rapports des médias du Kurdistan de l'Est, les forces iraniennes ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars près du poste-frontière de Haji Omeran, à la frontière entre le Kurdistan du Sud (Irak) et le Kurdistan de l'Est (Iran), vendredi dernier en soirée. Deux kolbars ont été blessés lors de cette attaque.

Selon des rapports des médias du Kurdistan de l’Est, les forces iraniennes ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars près du poste-frontière de Haji Omeran, à la frontière entre le Kurdistan du Sud (Irak) et le Kurdistan de l’Est (Iran), vendredi dernier en soirée. Deux kolbars ont été blessés lors de cette attaque.

Rien qu’en janvier, 14 kolbars ont été tués lors d’attaques menées par les forces iraniennes.

Les kolbars et les kasibkars sont systématiquement ciblés par les forces iraniennes et turques. Chaque année, des dizaines d’entre eux sont tués sans qu’aucune mesure punitive ne soit prise. Outre les attaques systématiques, les kolbars luttent pour gagner leur vie dans des conditions climatiques difficiles, des lieux géographiques dangereux et des zones minées.

Le Kurdistan de l’Est s’est enfoncé dans la pauvreté au fil des années en raison des politiques délibérées du régime iranien et se distingue comme l’une des régions les plus pauvres d’Iran. Comparée à d’autres régions, la zone a bénéficié de beaucoup moins d’investissements et son développement a été volontairement freiné. L’agriculture et l’industrie n’ont pas été autorisées à se développer, ce qui a entraîné une montée en flèche du chômage, le plus élevé d’Iran.

Face à des politiques de discrimination, d’oppression et d’appauvrissement, le transport de marchandises de contrebande n’est pas un choix mais une nécessité pour survivre.

Le mot « kolbar » vient des mots kurdes « kol » (dos) et « bar » (charge). Les kolbars gagnent leur vie en portant des charges le long de la frontière périlleuse. Leurs chargements comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des vêtements, des articles ménagers, du thé et, plus rarement, de l’alcool. Ils traversent des terrains dangereux pour poursuivre ce commerce entre le Kurdistan du Sud et le Kurdistan de l’Est. Les marchandises qu’ils apportent sont vendues à des prix élevés à Téhéran, mais les kolbars qui risquent leur vie pour elles sont très modestement rémunérés.

Les intermédiaires qui prennent les livraisons et trouvent des acheteurs dans les villes sont appelés kasibkars.

Les kolbars et les kasibkars ont entre 13 et 70 ans. Certains n’ont fait que l’école primaire, tandis que d’autres sont diplômés d’université. Ils portent des charges, car ils ne peuvent trouver aucun autre emploi. Au cours des 5 dernières années, quelque 300 kolbars et kasibkars ont été tués de sang-froid. Il n’existe pas de statistiques absolues sur ces décès.

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