Plusieurs détenus ont été torturés après avoir refusé une fouille à nu lors de leur transfert vers une prison nouvellement construite à Antalya.
Les détenus transférés de la prison de type L d’Antalya vers la prison de type S ont été torturés suite à un refus d’être fouillés à nu.
Islam Erdogan, l’un des prisonniers transférés, a partagé les détails de la torture lors de la visite hebdomadaire de sa famille.
M. Erdogan a déclaré que de nombreux détenus étaient soumis à des pratiques inhumaines, ajoutant : « Nous appelons l’opinion publique à être vigilante. Si vous n’écoutez pas nos voix, tout peut nous arriver à tout moment. L’administration pénitentiaire nous dit ouvertement que nous ne pouvons pas parler kurde, elle nous impose le turc. Je suis kurde et je parlerai kurde. Si quelque chose arrive à mes amis, les autorités sont responsables. Mes amis ne sont pas avec moi et je ne suis pas en contact avec eux pour le moment. Nous avons été torturés. Nous ne nous sommes pas inclinés devant eux, et nous ne le ferons jamais. »
Et de poursuivre : « La situation ici n’est pas bonne, ils nous attaquent ouvertement. Ils nous provoquent. Nous sommes soumis à des pratiques inhumaines. Il y a de la torture dans la prison fermée de type L d’Antalya. Notre situation n’est pas bonne et nous sommes en danger. Ils ont attaqué notre ami prisonnier malade. Suite aux coups, notre ami s’est évanoui. 10 surveillants m’ont frappé et m’ont cassé le bras et la jambe. J’ai reçu des coups à la tête et j’ai de sérieuses difficultés pour ouvrir les yeux. »
« Malgré cela, je n’ai pas été emmené chez le médecin et n’ai pas pu avoir de rapport de violences. Ils nous ont attaché les mains avec des menottes inversées et nous ont traînés au sol. Il y a 3 personnes dans la cellule qui ne dispose pas de lits. Nous ne serons pas en mesure de nous protéger s’ils nous attaquent. Ils viennent fouiller la cellule tous les jours. Nous sommes fouillés à nu. Nous n’acceptons pas ces traitements, nous ne nous inclinerons pas. Ils nous ont tout pris. Nous appelons les défenseurs des droits humains à être notre voix. Il y a de la torture ici, nous avons peur pour nos vies », à conclu M. Erdogan lors de l’entretien hebdomadaire avec sa famille.